Lorraine
La Mirabelle de Lorraine prévoit une belle campagne et s'offre un festival de rock
L'actualité est riche pour cette petite prune : un trophée, des prévisions de récolte satisfaisantes et une communication originale pour toucher les jeunes.
Le constat est là : la campagne 2014 de mirabelles a été exceptionnelle en termes de volumes, 10 000 t. « Avec le phénomène d'alternance, nous nous attendions pour 2015 à une petite récolte, explique Philippe Daniel, président de l'Association mirabelles de Lorraine. Mais la floraison a été très belle, suivie par des conditions climatiques favorables. » Les prévisions au 11 juin sont donc de 7 000 t. Si le climat est au rendez-vous, la récolte débutera à partir du 15 août. Un quart des volumes devrait partir sur le marché du frais. La dynamisation des vergers, avec 200 ha supplémentaires prévus dans le plan de développement “Dardar” (cf. fld hebdo du 18 juin 2014), progresse. « Nous en sommes à 20 % de réalisation, confie Philippe Daniel. Nous avons pris un peu de retard en raison de problèmes qualitatifs des plants proposés. » 2 400 t de produits supplémentaires sont prévues d'ici dix ans. Côté consommation, le sondage TNS-Sofres (réalisé tous les trois ans) montre que 9 millions de Français ont acheté de la mirabelle en 2014 (un sur sept), avec un taux de satisfaction de 84 % (+ 5 points comparés à 2011). La connaissance du produit gagne cinq points avec un Français sur quatre qui associe la mirabelle à la Lorraine. La situation est toutefois préoccupante (70 % des moins de 25 ans et 46 % des 25-34 ans ne savent pas répondre à cette question d'origine). Pour toucher les jeunes et gagner en visibilité, les producteurs seront partenaires et exposants du festival Rock en Seine (28-30 août à Paris), où 75 % des festivaliers ont moins de 35 ans.
Vegafruits, le transformateur et bureau commercial des trois coopératives fruitières lorraines, s'est vu remettre le premier Trophée des initiatives coopératives dans la catégorie “Développement de filière et innovation technologique”. Ce prix récompense le travail réalisé dans la récupération des noyaux lors de la transformation (200 t de noyaux par an). L'amandon des noyaux, obtenu après séchage grâce à la chaleur récupérée lors de la surgélation des fruits, est pressé pour donner de l'huile. Celle-ci est destinée au secteur des cosmétiques. Les coques des noyaux sont utilisées en abrasifs ou en combustibles.