La métropole lilloise veut susciter des vocations maraîchères
La Communauté urbaine de Lille s'engage dans un projet de création d'une douzaine de parcelles destinée à mettre le pied à l'étrier à de nouveaux de maraîchers dans sa ceinture verte.
Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) désire mettre une douzaine de parcelles à disposition de dix maraîchers qu'elle va sélectionner au terme d'un appel à candidature lancé en juillet (clôture le 15 octobre). La métropole lilloise, présidée par Martine Aubry, montre ainsi sa volonté « de soutenir le développement des filières maraîchères et horticoles » dans ce territoire périurbain (1 785 habitants/km2 ) qui abrite quelques zones rurales, surtout sur des champs captants. Prévu pour être opérationnel mi-2015, ce projet est développé sur 47,7 ha de terres agricoles rétrocédées par la Safer à LMCU sur la commune de Wavrin (Nord) située à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest de Lille. Il vise à aider l'installation d'agriculteurs (jeunes, en reconversion ou en relocalisation) sur des parcelles aménagées (2 à 6 ha) et viabilisées moyennant un bail conclu entre LMCU et le porteur de projet. Celui-ci doit s'engager à développer des productions bio ou « s'inscrivant dans une démarche de progrès respectueuse de l'environnement et des ressources en eau». Le projet prévoit au terme de trois ans la labellisation HVE2 sur l'ensemble de toutes les parcelles. Les partenaires du projet (LMCU, Conseil régional 59-62, Conseil général 59, Chambre d'agriculture 59-62, Gabnor, Min de Lille…) veulent aussi favoriser les synergies et collaborations entre agriculteurs dont les projets « devront s'inscrire dans une perspective d'actions collectives et de mutualisation de moyens ».
Prévu pour être opérationnel mi-2015, ce projet est développé sur 47,7 ha de terres agricoles sur la commune de Wavrin.
Les dix candidats bénéficieront d'un environnement privilégié : outre la viabilisation des 47,7 ha réalisée par LMCU, les parcelles disposeront chacune d'un local pourvu de l'ADSL, de l'électricité et de l'irrigation. « La programmation prévisionnelle du site prévoit la construction d'un bâtiment collectif pour répondre à leurs besoins de mutualisation (entreposage du matériel, lavage, conditionnement et stockage des récoltes…). Le projet qui se veut aussi être un espace “vitrine” pour la profession prévoit même la création d'un incubateur de 2 à 4 ha pour tester les projets de création avant tout lancement définitif. En revanche, aucun logement n'est permis sur la zone. Néanmoins, une offre immobilière existe dans la commune et ses environs », soulignent les promoteurs. Enfin, la commercialisation se fera tant via les circuits courts (consommateurs directs, points de vente collectifs, restauration collective…) que via les circuits longs (Min, grossistes, IAA, GMS, sociétés d'exportation…).