Produits d’import
La météo perturbe la production et les prix sont en chute libre
Les problèmes de qualité des fruits d’été se généralisent à tous les secteurs. La mévente est amplifiée par le manque de couverture crédit. Le nombre de sociétés fragilisées explose…
La qualité des pêches et nectarines d’importation continue de se dégrader. En France, les zones asséchées par le Mistral sont plus épargnées. En Languedoc-Roussillon, les variétés anciennes comme Merryl Franciscan en pêche jaune résistent bien mieux aux conditions extrêmes ! De plus leur rendement est bon…
Fin des exportations des abricots italiens
En Italie, la situation est mauvaise en Emilie Romagne où les prix des nectarines jaunes à la production ont encore chuté de 20 %. Le Piémont serait moins touché. En Espagne, même dans les zones où la qualité est correcte, les prix sont impossibles à relever. Les grands distributeurs solvables ne paient plus que 0,5/0,6 € la barquette d’1 kg. Il a aussi beaucoup plu en Grèce et même en Turquie, ce qui a eu pour conséquence d’écourter la campagne de Bigarreaux.
En abricots, les exportateurs italiens ont encore des départs cette semaine (1,3 € en barquette 400-500 g). Ce seront les derniers. Les distributeurs anglais seront à leur rythme d’achat maximal en France à partir du 25 juillet. En premier prix, l’abricot “Sekerpare” de Turquie a moins d’attrait.
Tenue fragile exigée
L’offre de prune bleue se renforce nettement avec la large gamme des Royal, Primetime, Crimson Globe, Ozark… En Allemagne, les premiers lots d’hybrides précoces de Quetsche sont très fragiles. La mauvaise tenue risque d’être une constante.
C’est aussi le début de la saison des poires d’été. En Catalogne, la récolte est plus déficitaire que prévu, les meilleures offres sont autour de 0,80 €. Les premières cotations de Morettini d’Emilie-Romagne sont juste en dessous.
Le marché espagnol pourrait même être acheteur en poires Guyot ! Les envois de Bigarreau de Turquie sur la France ont été très légers. Ce sont les Hollandais qui ont fait les offres les plus basses. Le rythme de vente des fruits d’hémisphère Sud reste trop lent. Le kiwi du Chili se brade entre 0,5 et 0,7 € le kg, les pommes guère au dessus. La Nouvelle-Zélande continue de temporiser.
No credit
En Grande-Bretagne, les mouvements de personnel vont bon train. Une centaine d’opérateurs ne sont plus couverts par les assurances crédit. Les fournisseurs demandent souvent le prépaiement. On attend une décision d’Asda concernant son fournisseur International Produce dont il détient la moitié du capital aux côtés de Bakkavör. Cette situation renforce le pouvoir de négociation des leaders, c’est ce qui a incité Tesco a mettre en place une filiale d’achat autonome. En Espagne, le melon a rejoint la longue liste des produits en crise.