La météo et les contrats
Pendant tout le débat (qui est loin d’être fini) sur la contractualisation pour les produits frais (et notamment les fruits et légumes), l’exemple de l’industrie de transformation était mis en avant. Deux événements climatiques viennent de poser les limites de l’exercice. En pommes (lire ci-contre), la pénurie de fruits conduit à des relations plus que tendues entre les industriels et les grandes surfaces. La matière première pesant entre 30 et 50 % du produit fini, une augmentation du prix de la pomme se traduirait par une hausse du prix au consommateur. Ce que n’aiment pas les GMS (ni les Pouvoirs publics). Le problème est tout autre pour les producteurs de pommes de terre de la bordure maritime du Pas-de-Calais. La récolte est perdue, ils ne peuvent donc pas honorer leurs engagements de livraison contractés auprès des usines. Faut-il pour autant leur appliquer les pénalités prévues ? La contractualisation est une voie à suivre pour les filières agricoles, mais à (au moins) deux conditions : que les contrats puissent contenir des clauses “climatiques” ; qu’elle soit élargie à la distribution afin que les aléas puissent être répercutés sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.