Produits d’import
La masse des produits « vendus à la commission » se tarit
Le manque de débouchés distincts de ceux liés aux cahiers des charges d’enseignes entraîne un fort taux d’invendus en pêches et nectarines. Les autres produits se revalorisent légèrement.

Le marché des pêches et nectarines a passé le creux de la vague. La situation est encore très dégradée avec de nombreuses « ventes à la commission ». En revanche, un double marché sous cahier des charges offre des prix quasi-normaux avec les enseignes partenaires.
Cette année, l’Espagne brade, avec un fort taux de noyaux fendus et une présence de maladie (Moniliose) qui empêche tout stockage. La Catalogne qui est entrée en production depuis déjà quinze jours n’est toujours pas dans le marché. Le Roussillon a aussi des problèmes de qualité qui entraînent des déréférencements à l‘export. Les ventes sont ralenties dans le Nord de l’Europe, avec une période de froid qui a été peu propice. Les vendeurs à la commission sont pris au piège : les circuits traditionnels ne peuvent absorber cette masse indifférenciée. Le manque de débouchés aval refoule l’offre à l’amont. Les courtiers et autres intermédiaires essaient en vain de placer cette offre à 40 ou 50 cent le kg, pêches et nectarines jaunes ou blanches sont toutes aux mêmes prix. Seule la pêche plate reste au dessus du lot.
La variété dominante Big Top est déjà sur la fin en France et d’ici une semaine en Emilie Romagne. Au 20 juillet, le recul de l’offre va être brutal. Les achats spéculatifs ont déjà débuté dans les zones tardives comme dans le Piémont en Italie ou en Aragon.
La campagne de prune débute sans gros volumes en variétés précoces d’Estrémadure. Le manque de variétés noires précoces facilite la vente. En Italie, la Golden Japan se vend deux fois plus cher que les pêches et nectarines, ce qui est une “anomalie” du marché !
Saison plus courte en Turquie
La vente des Bigarreaux de Turquie est fluide. La pleine campagne sera plus courte que prévu, jusqu’au 15 juillet. Ceci du fait du rattrapages après le début de saison tardif. Le marché est réceptif, la campagne en Europe ayant trois semaines d‘avance et la récolte en Allemagne est très faible. L’offre de Turquie compte de nouvelles variétés, mais les critères de sélection axés sur le calibre et la tenue se font parfois au détriment de la qualité gustative. Le prix de vente tourne autour de 3,70 € en calibre 26 mm qui est dominant. Les premiers lots de Rainier de Washington State sont en vente. L’offre de Bigarreau type Sweetheart se met en place cette semaine. Le calibre 26-28 devrait aussi être dominant car les plus gros fruits sont mieux valorisés sur les marchés asiatiques.
Le melon se revalorise un peu. L’Espagne termine sa saison de Charentais lisse. On parle de nouveaux opérateurs sur Séville qui ont dû détruire les fruits. Les surfaces en Galia sont encore en légère baisse. Les prix à la production sont plus fermes en Italie : ils ont gagné 10 cent à la production au départ de Mantoue.