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Salade et IVe gamme - Etude CTIFL
La mâche, la 4e salade préférée des Françaises

L’image positive de la mâche est confirmée par une étude effectuée par le CTIFL à la demande de l’AOP mâche. La qualité reste un levier indispensable à son développement.

La dernière enquête sur la consommation de mâche en France remonte à 2002. Le CTIFL – pour le compte de l’association Mâche des Pays de Loire – a donc renouvelé l’opération en 2010. A la fois qualitative et quantitative, cette étude a été traitée par l’institut de sondage GfK ISL. Globalement, l’image de la mâche reste toujours aussi positive. Toutefois, les consommatrices sont beaucoup moins nombreuses à se dire tout à fait satisfaites de la qualité que huit ans auparavant. On observe que le bon goût de la mâche et son originalité ont régressé de douze points pour les plus enthousiastes. En revanche, sa facilité et sa rapidité de préparation en ont gagnés autant. La mâche a également progressé dans l’échelle des préférences en salades puisqu’elle se place désormais en quatrième place et devance ainsi la scarole. Sur le podium, la laitue reste en tête comme salade préférée des Françaises, suivie de la feuille de chêne, de la batavia et donc de la mâche. Ainsi, 13 % des consommatrices disent préférer la mâche contre 28 % pour la laitue. Celles qui ont une moins bonne perception de cette salade habitent Paris et la région parisienne, ont entre 18 et 24 ans ou habitent dans des petites agglomérations, entre 2 000 et 20 000 habitants. Pourtant, ces dernières en consommeraient davantage si elles en trouvaient plus facilement. En revanche, 13 % n’achètent jamais le produit, un chiffre inchangé depuis 2002.

Des idées de développement
La notion de saison tend à s’estomper. Plus de 60 % des répondants reconnaissent sa disponibilité tout au long de l’année. La gamme mâche – vrac, barquettes, sachets, mélanges en IVe gamme – est apparemment très connue des consommateurs.
En termes d’achat, la mâche prête à l’emploi à la faveur des répondants avec 43 % de part de marché, suivie de la mâche en barquette à laver avant emploi qui correspond à 34 % des acheteuses. La barquette doit toujours être la plus transparente possible et protectrice de fraîcheur. Les marques nationales Bonduelle et Florette, sont bien connues. Les marques MDD sont également citées par les interviewées contrairement aux marques de producteurs. Dans un tiers des cas, le sachet reste le conditionnement préféré car moins encombrant et générant moins de déchet d’emballage. La barquette plastique operculée est privilégiée par le quart des acheteuses pour une meilleure conservation de la fraîcheur et de la qualité du produit. La barquette sous film étirable – moins de deux consommatrices sur dix la préfère – est perçue dans ce cas comme moins industrielle.
L’acte d’achat est encore dicté par l’impulsion et l’envie de changer de salade puisque c’est en la voyant que les consommatrices se décident préférentiellement. En revanche, l’habitude d’en acheter a gagné dix points sur 2002. La consommation automnale a progressé de onze points et celle de printemps n’a pas évolué. Le manque d’habitude ou la méconnaissance de la disponibilité sont évoqués pour en expliquer les raisons. L’étude conclut que la qualité de l’offre maintient l’appétence des acheteurs. C’est un levier important sur tous les points de vente. La mâche défraîchie fait partie d’ailleurs des freins à l’achat comme le prix trop élevé pour 40 % des acheteuses. Mais ces critères n’ont pas évolué depuis 2002. Seul le fait de ne pas trouver souvent ou quelquefois de la mâche en magasin a régressé de douze points.

Le mélange mâche-autre salade, une solution pour relancer les achats ?
L’étude souligne cependant un problème d’offre en Picardie, Champagne-Ardenne et Bourgogne. Elle conclut aussi qu’il sera difficile de faire progresser la consommation de mâche chez les acheteuses occasionnelles puisqu’elles rejettent la plupart des incitations à l’achat (plus d’offre, meilleure qualité, prix moins cher et conseil en préparation). Seuls de petits sachets individuels les inciteraient à passer à l’acte comme pour les ménages de une à deux personnes. Pour les non-consommatrices – qui représentent 37 % des Françaises –, le challenge est encore plus laborieux puisque 60 % d’entre elles déclarent ne pas aimer cette salade ou en préférer d’autres. Le mélange avec d’autres salades pourrait être une solution. Pour les plus jeunes, des recettes ludiques de plat complet seraient profitables, diffusées à travers les sites Internet de cuisine ou la création d’un réseau social (Facebook). En revanche, l’intérêt santé (oméga 3) est, semble-il, beaucoup moins un argument d’achat qu’il y a huit ans.
Comme pour beaucoup d’autres fruits et légumes, le développement de la consommation de la mâche passe donc par un maintien de la qualité.

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