Ardèche
La lutte contre le cynips débute en Ardèche pour les producteurs de châtaignes
Les producteurs de châtaignes veulent lever l'incertitude sur l'indemnisation des dégâts du cynips via le FMSE. Le coût de la lutte en France pour 2015 est évalué à 350 000 euros.
La DGAL s'est engagée sur 50 000 € sous réserve que le dossier soit déposé par un organisme comme le CTIFL.
L'appel aux dons “Sauvons la châtaigneraie ardéchoise” – lancé début octobre par le Syndicat de défense et le Comité interprofessionnel de la châtaigne d'Ardèche – va permettre de financer 600 lâchers de torymus pour lutter contre le cynips. Les producteurs apporteurs des structures privées ou coopératives, les metteurs en marché et les transformateurs, le Crédit Agricole Rhône-Alpes et Groupama Méditerranée, le Conseil général de l'Ardèche ou encore les particuliers ont répondu à cet appel. Dans le cadre de la sauvegarde de la châtaigneraie ardéchoise, tous les producteurs – organisés ou indépendants car l'ensemble des communes ardéchoise est infecté – pourront bénéficier de cette aide. Pour sa part, la DGAL s'est engagée sur une enveloppe de 50 000 euros à partager entre tous les bassins castanéicoles, sous réserve que le dossier soit déposé par un organisme technique du type CTIFL. « En 2015, la lutte va s'organiser fin avril-début mai, indique Daniel Vernol, président du Syndicat de défense. Le torymus n'étant pas disponible en France, nous irons chercher l'insecte en Italie. Ultérieurement, nous allons nous organiser en interne et sa diffusion, en 2015, sera essentielle. Un technicien de la Chambre d'agriculture de l'Ardèche a été formé à la production et au stockage du torymus. A terme, nous maîtriserons la production et la diffusion de ce prédateur du cynips. Dans les châtaigneraies, nous suivrons attentivement le développement naturel de l'insecte. Mais nous savons déjà que nous devrons vivre avec le risque du cynips à perpétuité. » Le cynips a été à l'origine d'une importante perte de récolte en France et en Europe. « Le carpocapse est venu s'ajouter à nos soucis. Nous avons eu des problèmes qualitatifs du fait que l'insecte s'est attaqué aux quelques châtaignes restantes. Mais le principal problème reste le cynips, et la lutte que nous engageons, comme la Corse l'a fait l'année dernière avec des lâchers massifs, nous permet d'espérer un retour à la normale en 2020. D'ici là, nous devrons imaginer d'autres mécanismes pour sauver la filière, de la production à la transformation. »