Gard
La logistique urbaine, une véritable activité économique
Sourcer, collaborer, évoluer et mutualiser sont les quatre points forts qui ressortent de la rencontre organisée par l’Aslog et Translog Sud de France.
La mutualisation serait-elle la clé de la logistique urbaine ? C’est en tout cas la théorie développée par Alain-Bernard Duvic, animateur du groupe de travail logistique urbaine de l’Aslog (Association française pour la logistique), à l’occasion d’une rencontre organisée avec Translog Sud de France à Nîmes (Gard). « La logistique urbaine sera amenée à se développer et pas seulement grâce à des véhicules propres. Mais cette activité est peu lisible, du fait qu’il y a beaucoup d’acteurs et de thèmes, et les flux multiples échappent pour beaucoup à notre connaissance. C’est néanmoins une activité qui va aller croissant car les livraisons sont plus fragmentées. » Reste que de nombreux problèmes seront à régler : le cas des véhicules à 50 % de réserve de capacité en raison de la multiplication de charges plus légères et aussi les difficultés liées à l’aménagement du territoire. « Les acteurs du public n’ont jamais eu le transport dans leur rétroviseur. Ils ont une tutelle sur le transport des voyageurs qui bénéficie de schémas cohérents. De plus, ils ont abandonné la marchandise à des opérateurs privés qui se sont développés sans contrainte majeure. Il est temps de changer de mode de pensée au prix d’une véritable volonté des élus de comprendre ces problématiques. » Alain-Bernard Duvic propose une réflexion en quatre points : sourcer (approvisionnement plus proche), collaborer (connaître et comprendre), évoluer (transformer) et mutualiser, c’est-à-dire « la mise en commun des moyens avec les clients, les fournisseurs, voire les compétiteurs. » Ce dernier point peut être écrit mais sera difficile à mettre en œuvre, comme ne l’ont pas caché les transporteurs et logisticiens présents. De nombreuses villes se sont penchées sur ces problèmes. La Somimon (Société du Min de Montpellier) prépare une étude dans le cadre de la modernisation et de l’insertion urbaine du marché de Montpellier. « Potentiellement nous pouvons livrer 56 % des commerçants de Montpellier à partir d’une base logistique qui est à l’étude, a indiqué Jean-Jacques Nivet, chargé d’étude pour le Min. L’idée est de créer une seule halle pour l’entreposage des marchandises et la création d’un seul poste de pilote de flux. » Le projet est en cours de finalisation et devrait être opérationnel d’ici trois à cinq ans.