La logistique, c’est logique

Faire la part belle à une exclusivité logistique. C’est notre souhait ce mois-ci avec l’annonce d’une nouvelle ligne maritime Agadir-Dunkerque pour les f&l marocains (cf. "Quatre jours pour joindre Agadir à Dunkerque" dans D'un Bout à l'Autre). Un sujet hautement sensible donnant le top départ aux plus importants volumes exportés de tomates marocaines vers l’Europe. Sujet en exclu donc puisque le soir du coup d’envoi de cette nouvelle ligne, fld était présent sur les quais d’embarquement pour avoir les premières impressions des opérateurs à Agadir. C’est en effet le 11 novembre que le navire Tinghir a pris la mer pour quatre jours avec à son bord 45 conteneurs chargés d’agrumes et de légumes. Un bon exemple de partenariat entre un armateur (IMTC), un logisticien (DailyFresh) et un fabricant de conteneurs spécifiques (Coolboxx) permettant de proposer aux clients du porte-à-porte en direct pour le Nord de la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne.
La logistique encore est à l’honneur, ce 9 décembre, avec la première édition d’Agriconférences à Agadir, sur la tomate marocaine et le marché européen et un sujet spécial sur les nouvelles opportunités logistiques. Et troisième annonce, le Sifel Maroc qui se déroule du 10 au 13 décembre a décidé de dédier un hall entier (le hall 3) aux opérateurs de la logistique. C’est donc tout naturellement que nous vous livrons cette exclusivité. D’autant que la Commission européenne et les émissaires marocains sont en pleine réflexion quant à l’accord d’association entre les deux rives, un dossier d’importance où les tomates marocaines jouent à chaque négociation la variable d’ajustement.
Les opérateurs prépareraient-ils déjà avec cette nouvelle ligne maritime la future taxe carbone ? C’est possible d’autant que, pour être compétitifs, ils auront intérêt à mettre en avant pour leurs clients des marchés européens cette notion développement durable d’une moindre émission de CO2. Une taxe carbone qui fait grincer des dents en France. Dès le 1er janvier, chacun devra s’acquitter des 17 euros la tonne de CO2 émis, qu’il soit agriculteur, transporteur, commerçant voire consommateur. Et même si l’Etat a déjà annoncé qu’il rembourserait la taxe à hauteur de 75 % pour les agriculteurs, il semble bien qu’il y ait quelques nœuds dans le tapis en particulier pour les producteurs de tomates ayant installé un système de cogénération.