La logistique à la Une

Avril, c’est le temps de l’Euro-Méditerranée, le temps du rendez-vous d’affaires Medfel auquel nous sommes associés depuis déjà quatre éditions. Cette année, plus que jamais, la logistique est à l’honneur, car elle entre de plain-pied dans la politique euro-méditerranéenne. Aussi, c’est avec nos confrères de Réussir Fruits & Légumes que nous nous sommes associés pour réaliser ce dossier phare. Rédigé par Philippe Gautier, notre spécialiste transport et logistique, le dossier s’ouvre sur une interview d’Antoine Person, président du bureau de promotion du transport maritime courte distance. Il s’inquiète d’une politique environnementale mal étudiée qui pourrait avoir des incidences sur le transport de denrées périssables. Porte d’entrée en forte progression ces dernières années, le port de Vlissingen est à l’honneur tout comme le grand export avec la filiale de Fleuron d’Anjou, Black & Fruit. Le dossier des litiges n’a pas été oublié, le refus de marchandise à réception dans le cas du transport routier fait partie des sujets abordés. Un dossier à découvrir en exclusivité. La Méditerranée est, bien sûr, au cœur de ce numéro spécial Medfel, même si elle n’est plus le cœur économique du monde, tout le monde y est actuellement présent pour des questions géopolitiques. L’Europe y tient une place prépondérante. L’avenir euro-méditerranéen ne se profilera en effet qu’avec une Europe renforcée tant politiquement que commercialement. Or, aujourd’hui, l’instabilité règne. L’Europe est fragile, l’actuelle réforme de l’un de ses piliers, la Politique agricole commune, en est un exemple flagrant. Aussi pour préserver l’Euro-Méditerranée, la construction de filières agricoles performantes et durables est avancée pour renforcer les liens. Ce qui sous-entend investir dans la logistique, la sécurité alimentaire et l’éducation nutritionnelle. Mais la stabilité n’est pas encore de mise dans le bassin méditerranéen et la hausse du coût des matières premières n’augure rien de bon pour les pays du pourtour de la grande bleue. L’Europe a effectivement une carte forte à jouer, mais cela ne devra pas se faire au détriment des filières fruits et légumes. Promouvoir l’innovation serait une bonne clé de voûte. Des progrès importants ont été réalisés avec les pôles de compétitivité, le crédit impôt-recherche... Espérons qu’un nouvel ordre politique ne viendra pas tout remettre à plat.