Congrès Légumes de France
La LMA au cœur du Congrès de Légumes de France
La valorisation de la production française reste un thème cher à Légumes de France. Deux projets sont en cours de développement.
La contractualisation, la modération des marges… Pour Légumes de France, la LMA pose beaucoup de questions. Elles seront au cœur du Congrès du syndicat qui se tiendra les 30 novembre et 1er décembre à Bordeaux. Ainsi la modération des marges est une mesure qui ne semble pas trouver grâce aux yeux des producteurs. « Nous avons demandé l’accord de modération des marges sur le melon cet été, rappelle Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France. Cela nous semblait plus judicieux que les ventes au déballage. On a testé l’accord, et on en a vu la limite. Il n’y a pas eu d’augmentation des prix à la production. Au contraire, il y a eu une pression accrue sur la formation du prix. » Quant à la contractualisation, Angélique Delahaye regrette « qu’elle ne soit applicable qu’à un stade de la filière, qu’au stade de la première mise en marché. Nous allons créer des perturbations dans les flux d’écoulement. » A Légumes de France, on constate que les premiers avis qui se dégagent du terrain vont en ce sens. Les maraîchers redoutent que le décret soit « plus une source de perturbation, qu’une source de stabilisation. » Légumes de France indique avoir écrit au ministre pour faire remonter ces préoccupations (lire aussi "A la une : FranceAgriMer, Bruno Le Maire et les contrats, Paolo de Castro…").
Par ailleurs, le congrès débattra de la compétitivité des entreprises maraîchères. L’année 2010 a connu un net progrès sur ce dossier avec la baisse du coût horaire pour le travailleur occasionnel (moins de 120 jours de travail par an). Légumes de France souhaite désormais voir étendre cette mesure à l’ensemble des salariés. « Sur le coût du travail, la moitié du chemin a été faite », aurait reconnu Bruno Le Maire.
Autre thème cher à Légumes de France : la valorisation de la production française. Deux projets sont en cours de développement. La Charte de tradition maraîchère pourrait connaître un nouvel élan avec la signature d’un partenariat avec une enseigne de la grande distribution. Plus récent, le contrat 100 % local signé avec Metro. Le projet est toujours en test dans trois régions (Alsace, Ile-de-France et Tourraine). Pascal Gayrard, PDG de Metro France, sera présent au Congrès pour esquisser un premier bilan.