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Loi sur l'économie circulaire
Pour l'USDA, « la législation française menace des millions de dollars d'exportations américaines de fruits et légumes »

L'interdiction prochaine en France des emballages plastiques sur fruits et légumes inquiète les exportateurs américains de noix et de petits fruits rouges, mais surtout ceux de patates douces et de pomelos. Ces derniers notamment sont quasi systématiquement stickés par des PLU Code.

Photo d'archives : mise en avant du pomelo de Floride -stické-dans un corner Système U.
© FDOC

« La législation française menace des millions de dollars d'exportations américaines de fruits et légumes » :  Dans une note parue le 20 juillet, l’USDA (département de l’Agriculture des Etats-Unis) s’est fortement inquiété de l’interdiction prochaine en France des stickers fruits et légumes qui ne sont pas home-compostables, prévue pour le 1er janvier 2022 (articles 77 et 80 de la loi sur l’économie circulaire). L’interdiction des emballages plastiques est aussi soulignée comme problématique.

Les Etats-Unis sont un fournisseur important de fruits et légumes en France, avec en tête les noix, la patate douce et les pomelos. « Alors que les exportations de noix ne seront pas affectées par le projet de loi, les exportations de canneberges [cranberries], d'airelles rouges et de myrtilles seront affectées par l'interdiction des emballages en plastique bien que la mise en œuvre soit plus tardive », souligne l’USDA.

Une partie de l’export de patate douce, 20 M$ en 2020, pourrait être impactée par l’interdiction des stickers. « Mais toutes les patates douces américaines exportées vers la France ne sont pas vendues avec des autocollants individuels, précise l’USDA. La situation est plus problématique pour le pomelo. La plupart des pomelos envoyés en France portent un sticker individuel avec un PLU code [code price look-up : numéro d’identification à 4 ou 5 chiffres pour les fruits et légumes] en plus du nom de l’exportateur ou autres informations marketing ou de traçabilité. » 

Les Etats-Unis sont le 4e fournisseur de pomelos de la France, avec des exportations dépassant les 8 M$ en 2020. Et l’USDA estime aussi qu’une part importante des pomelos américains exportés en Belgique (2,6 M$) et aux Pays-Bas (17 M$) sont réexportés en France après transbordement.

« Si la France met en œuvre l'article 80 comme prévu (1er janvier 2022), les exportateurs américains ne pourront expédier que des pamplemousses sans autocollants, créant des difficultés logistiques et marketing. Les produits expédiés vers un autre pays de l'UE, comme les Pays-Bas ou la Belgique, avec des autocollants apposés ne pourront pas être réexportés vers la France. Globalement, cette règle pourrait fortement limiter le volume de pamplemousses vers la France en 2022 », conclut l’USDA.

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