Production
La Hollande prône une réduction de 10 % des surfaces en Europe
Le syndicat agricole néerlandais, NAV, prêche pour une baisse du tonnage de pommes de terre récoltées en Europe, seul moyen, selon lui, de sortir de la crise actuelle.
L’Union agricole néerlandaise (NAV) jette un pavé dans la mare en appelant à une baisse de 10 % des surfaces plantées de pommes de terre en Europe du Nord-Ouest pour assurer une bonne rémunération. Selon Keimpe van der Heider, du comité directeur de la NAV, les statistiques montrent que depuis 1995 la production nord-européenne a fluctué entre 20 et 24 millions de tonnes et que les seules années affichant 20-21 Mt récoltées (1998, 2003, 2005, 2006) ont offert aux producteurs un prix raisonnable.
« Considérant l’efficacité constante de l’usage des pommes de terre par l’industrie de transformation et la consommation actuelle, la production a seulement besoin de fournir 20 à 21 Mt, explique-t-il. Tout ce qui est produit au-dessus de ce chiffre détruit les prix et entrave une croissance économiquement et socialement durable aux Pays-Bas, en Belgique, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. » Pour assurer ce tonnage, Keimpe van der Heider considère qu’avec un rendement de 46,3 t/ha (moyenne des campagnes 2004 à 2008) une surface entre 432 et 456 000 ha serait suffisante. Rapporté aux surfaces 2008 (491 000 ha), cela représenterait une baisse de 10 %. « Si l’offre est ainsi équilibrée avec la demande, les prix pourraient facilement gagner de 3 à 5 cents par kilo par rapport à une situation de surproduction,prétend-il. Selon nos études, une année forte offrirait 21,7 Mt et une faible, 19,1 Mt, une offre moindre que l’industrie saurait gérer. »
Pour la NAV, les surfaces libérées seraient consacrées à des productions du type lupins pour reposer les terres.