Bretagne-Anjou
La guerre de l’échalote, épisode 3
Le conflit échalote est sur le point d’être relancé. Début 2011, le Geves est commandité pour une étude scientifique du dossier par la Section nationale de l’échalote. Les conclusions ont été présentées le 25 avril 2013 par son président, Pierre Bihan Poudec, accompagné de Jacky Bréchet (Fleuron d’Anjou), Hubert Le Nan et Thierry Chaillou (producteurs) : la plupart des échalotes vendues sous le nom “Echalote de semis” sont en réalité des oignons. « C’est une menace pour la filière de l’échalote traditionnelle et pour le patrimoine gastronomique français. Le consommateur est trompé, il achète de l’oignon au prix de l’échalote », déclare-t-il. Alors, que ce soit clair, nos producteurs traditionnels n’ont rien contre le progrès et les vraies échalotes de semis. Ce qu’ils dénoncent, c’est la “fausse échalote” (une douzaine de variétés serait concernée). Forts de l’étude du Geves, ils ont fait remonter le dossier à la DG Sanco. Ils demandent la radiation de ces fausses échalotes des catalogues officiels, l’interdiction immédiate de vendre ces produits et un dédommagement pour le préjudice subi. Car, plus chère à produire que l’échalote de semis, l’échalote traditionnelle a perdu 10 à 15 % de parts de marché ces cinq dernières années.