La guerre de l’eau n’aura pas lieu
L’eau est devenue un bien rare. Il faudra apprendre à l’économiser et à la partager. Tout autour du bassin méditerranéen, l’accès à l’eau et le partage de cette ressource deviennent centraux. Entre sa raréfaction, l’augmentation de la population, l’évolution du niveau de vie, le développement de l’agriculture et du tourisme, la pression sur l’eau est de plus en plus forte. C’est pourtant dans ce contexte de pénurie que les initiatives se multiplient pour que par-delà les frontières et en dépit des intérêts économiques parfois puissants, l’accès à l’eau soit une priorité. C’est le cas du fleuve Sénégal, géré conjointement par les quatre pays riverains. C’est le cas en Israël et en Palestine où les deux parties ont su, même au plus fort des combats, laisser l’eau en dehors du conflit. « Dans l’histoire de l’humanité, l’eau a plus souvent servi comme vecteur de paix que comme vecteur de conflit », rappelait Jacques Chirac à l’occasion d’un récent colloque. Un sommet mondial de l’eau se tiendra en mars prochain à Istanbul. Des questions essentielles seront soulevées. Dont celle-ci : l’eau est subventionnée par la plupart des politiques agricoles. Cette situation est-elle encore tenable ?