Baromètre CTIFL
La grappe reste la tomate la plus reconnue loin devant la ronde “mal aimée”
La consommation de tomates reste stable depuis dix ans malgré la forte augmentation du nombre de références.
Dans sa quatrième édition de son baromètre Tomate (créé en 1998), le CTIFL s'interroge sur la consommation des différents types de tomates et leur notoriété. Cette étude – cofinancée par FranceAgriMer et, dans une moindre mesure, par l'AOP Tomates et Concombres de France et Prince de Bretagne – montre que la tomate reste un légume incontournable dans le panier de la ménagère. 94,3 % des enquêtés déclarent en consommer. Sa consommation en frais (hors autoconsommation via les potagers privés) est estimée à 13 kg par an et par personne. L'auteur Catherine Roty, chargée de programme Etudes par produit au CTIFL, souligne que la consommation est stable depuis dix ans, malgré la forte augmentation des références. Plus d'un consommateur sur deux sait reconnaître les tomates, avec dans l'ordre de notoriété la Grappe (94,2 %), la Cocktail (87,3 %), la Cerise (74,8 %), le type Marmande (66,8 %), le type Ronde Charnue (63,8 %), les Rondes (51 %) et les Allongées (49,5 %). Les variétés anciennes, qui se distinguent par leurs formes et leurs couleurs, sont encore peu reconnues par les consommateurs (34,2 % reconnaissent une Noire de Crimée et 29,9 % une Ananas). Concernant la préférence (si consommée en saison), la Grappe reste majoritairement plébiscitée (40 %). « Sa formidable progression peut s'expliquer aussi par sa meilleure accessibilité financière », nuance l'auteur. Bien loin derrière arrivent la Cocktail (25 %), la Cerise (14 %), l'Allongée (7 %) et la Ronde (5 %). La Cœur de bœuf Albenga enregistre 18 % d'adhésion, reflétant l'intérêt des consommateurs pour ce nouveau type de tomate. Quant à la satisfaction gustative, modérée, elle affiche une progression (80 % de satisfaction contre 70 % en 2001). A l'exception de la ronde, tous les types se retrouvent au coude à coude. « Y a-t-il un intérêt pour les professionnels de l'amont à accroître la part de “très satisfaits” sur les items qualitatifs alors qu'un large consensus existe ? », s'interroge Catherine Roty.