Sud-Est

La gamme premium des Belles Salades de Provence est lancée

Si les “Belles Salades de Provence” ont longtemps vécu sur leurs acquis, Rémy Roux, coprésident de l’interprofession châteaurenardaise, a sonné le réveil des belles endormies. Son idée : proposer dès cette campagne une gamme de salades “premium”. « La réflexion a débuté en 2011 avec un audit de notre fonctionnement et un postulat de base : le consommateur demande des produits de plus en plus qualitatifs. D’où l’idée d’une gamme premium qui sera proposée par nos adhérents certifiés GlobalGap ou inscrits dans notre démarche qualité. Outre la réponse aux consommateurs, cette gamme doit permettre une meilleure valorisation du produit à un prix que nous fixerons nous-mêmes une ou deux fois par semaine et qui sera identique pour tous les metteurs en marché. » Pour compléter la démarche, une structure à forme de SARL va être mise en place. Son rôle sera la facturation et la centralisation des paiements afin de vérifier que les prix fixés ont été tenus, avec en prime, la cession de la marchandise, un concept très décrié voire honni pendant longtemps à Châteaurenard. Par ailleurs, un emballage spécifique (probablement six unités « pour moins de gaspillage et plus d’homogénéité ») est actuellement travaillé pour une bonne identification de cette gamme qui « veut sortir du tout-venant. » Pour le démarrage, une quarantaine de producteurs va entrer dans la demande, avec en filigrane « l’ambition d’inciter plus de producteurs à s’inscrire dans ces démarches de qualité car il faut se démarquer pour avancer. » L’avantage de ce concept est sa flexibilité qui permettra de s’adapter aux conditions de marché : « si nous n’avons pas de parts de marché ou si les cours sont trop bas, ne reflétant pas le positionnement” haut de gamme”, nous commercialiserons de la manière habituelle. » Les metteurs en marché semblent favorables mais un peu circonspects : « Pour l’heure, a indiqué Bruno Vallée, expéditeur, nous n’avons pas informé nos clients du lancement de cette gamme car ce sont les producteurs qui tiennent les choses en main pour les finaliser. Dès que ce sera le cas, nous commencerons à envoyer des échantillons. Mais nous sommes confiants sur l’idée. » Comme l’a souligné Rémy Roux en guise de conclusion, « pour réussir, nous devrons faire preuve de volonté de constance et de persévérance. »