Relations franco-espagnoles
La France s’engage à garantir la libre-circulation des marchandises espagnoles
La ministre espagnole de l’Agriculture, Rosa Aguilar, a appelé au calme les agriculteurs catalans et le secteur agricole national dans son ensemble.
Après une conversation téléphonique avec le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, Rosa Aguilar, la ministre de l’Agriculture espagnole, a déclaré que le « Gouvernement français, en plus de regretter les actes violents contre les camions espagnols », a fait un « premier pas très important » en vue d’assurer « le stockage et le passage des produits horticoles espagnols en France (.). Il y a un engagement ferme du Gouvernement français et des forces de l’ordre de redoubler d’efforts et d’effectifs afin de garantir la libre-circulation des marchandises, la sécurité du transport », a-t-elle déclaré à EfeAgro. Au cours de la conversation, les deux ministres de l’Agriculture ont convenu de s’engager conjointement à proposer un projet qu’ils présenteront en septembre devant la Commission européenne, afin d’approfondir la réflexion quant à une meilleure régulation du marché horticole européen.
« Nous n’avons pas assez de mécanismes suffisants et efficaces de régulation de marché, a expliqué Rosa Aguilar, pour éviter que les agriculteurs vendent leurs récoltes – comme la pêche et la nectarine – au-dessous de leur prix de revient. » La ministre a également appelé au calme les agriculteurs catalans, qui ont annoncé qu’ils répondront aux dernières attaques de camions espagnols par la coupure de l’autoroute à la frontière de La Jonquera (Girona), à la fin août. Le secteur agricole espagnol dans son ensemble a prévenu qu’il étudiait des mesures de boycott contre des produits et des intérêts économiques français. De son côté, aucune information n’a été donnée par le ministère de l’Agriculture français. Par ailleurs, Bruno Dupont, président de la FNPF a souhaité s’adresser aux syndicats agricoles espagnols par le biais de l’agence de presse Efe, sur les événements de cet été. Il a soulevé les problèmes d’absence de traçabilité sur certains produits, souhaité une harmonisation des règles commerciales au niveau européen et expliqué les difficultés des producteurs français eu égard aux distorsions de concurrence.