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Début de campagne
La France se doit de préserver ses positions européennes

La récolte française est faible et les prix à un niveau élevé. Pour conserver ses positions en Europe, la France se doit toutefois de rester en phase avec les autres pays producteurs.

Les campagnes pommes de terre se suivent mais ne se ressemblent pas. « Eprouvante en 2014-2015, mais réconfortante en 2015-2016 », celle de 20162017 se présente « difficile » pour les transformateurs et plus que délicate pour les producteurs. Selon le GIPT, on constate « un manque de disponibilité et des problèmes qualitatifs qui vont perturber la transformation industrielle alimentaire ». Côté producteurs, qui ont dû faire face à la pression mildiou, 2016 aura été l'année des excès : excès d'eau et de sécheresse notamment.

Une sécheresse qui a rendu les arrachages compliqués, principalement en terres non irriguées. Ces conditions ont impacté les tubercules. « On voit des matières sèches fluctuer dans des proportions inhabituelles selon les variétés et les parcelles », explique un négociant. Présentant de nombreux coups, certains lots sont refusés et la plupart des opérateurs voient leurs taux de déchets s'envoler. Les situations sont très hétérogènes d'une région à l'autre et d'un producteur à l'autre. La récolte est rentrée, mais les bâtiments ne sont pourtant pas pleins. En France, le rendement net par hectare sera faible, tandis que l'augmentation des surfaces était en hausse de 4,8 % (passant de 118 890 à 125 250 ha en l'espace d'un an). Parallèlement, la consommation des ménages français a fortement chuté en septembre (- 12,8 %).

Les situations sont très hétérogènes. La récolte est rentrée, mais les bâtiments ne sont pourtant pas pleins.

Hormis pour les tubercules sous contrats, les opérateurs d'aval ont eu parfois des difficultés à approvisionner leurs chaînes pour faire la jonction entre les deux campagnes. C'est ainsi que le belge Clarebout aurait fait venir 30 000 t de Pologne pour assurer l'approvisionnement de ses lignes à un moment où la sécheresse de septembre contrariait les arrachages.

Face à cette conjoncture exceptionnelle, la France se doit de garder ses positions en Europe et ne pas perdre de terrain face à une récolte alle-mande « normale » et une récolte polonaise « excédentaire »… tandis que le Brexit favorise l'entrée de tubercules anglais en Europe. Dans un tel contexte, mieux vaut rester extrêmement prudent sur les prévisions d'emblavement pour 2017. Du moins si la France veut couvrir les besoins industriels et continuer à faire la course en tête. Thierry Becqueriaux

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