Belgique
La France est le premier client de la coopérative BelOrta
La coopérative flamande BelOrta va développer sa veille économique, explique Filip Fontaine, directeur général, après une année troublée par l'embargo russe et la surproduction.
Fin 2014, la coopérative BelOrta s'est renforcée de 40 ha de serres, dont 15 ha en poivrons, le reste en asperges et concombres.
La coopérative BelOrta a connu un effritement de son chiffre d'affaires en 2014 à 350 M€ contre 367 M€ en 2013 (- 5 %). Pour Filip Fontaine, son directeur général, « même si cela n'est pas dramatique, ces résultats ne nous satisfont pas : l'important n'est pas le chiffre d'affaires de la coopérative mais celui de nos producteurs. Ceux-ci ont été très impactés par plusieurs événements. L'embargo russe en est un : il a lourdement pesé sur le marché des pommes et poires et aussi sur celui des poivrons. De plus, la météo atypique de l'hiver et du début de printemps a entraîné des augmentations de volumes, en poireau par exemple, qui ont déstabilisé le marché. » Fin 2014, la coopérative s'est renforcée de 40 ha de serres, dont 15 ha en poivrons, le reste en asperges et concombres. Filip Fontaine reste prudent pour 2015 : « Nous ne maîtrisons pas tous les paramètres, en particulier les prix. En revanche, sur la qualité, nous pouvons agir avec un cahier des charges renforcé. Sur le marché belge, nous allons mettre en avant notre marque BelOrta. Flandria demeure bien évidemment la référence en matière d'exportation. » Le service commercial a été réorganisé avec une équipe dédiée au marché belge et une autre à l'exportation. La France est devenue en 2014 le premier client de BelOrta devant l'Allemagne avec entre 10 et 20 % des tonnages selon les produits : « C'est un marché exigeant mais raisonnable, tout à fait adapté à notre offre en poivrons, en petites tomates et en spécialités : piments longs, jeunes pousses, mini-concombres...» La coopérative veut aussi mieux connaître ses clients. « L'ambition de BelOrta est d'être un centre de veille des marchés sur nos produits, précise Filip Fontaine. Nous installons dans chaque destination à l'export un responsable marché, originaire du pays, pour remonter les informations. Sa tâche est aussi de faciliter les contacts avec la grande distribution, les grossistes, sans se substituer au travail des exportateurs. » Ces responsables marché sont déjà présents en Autriche, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. « Nous cherchons encore quelqu'un pour la France », précise Filip Fontaine.