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Campagne 2011-2012
La France est en surproduction de pommes de terre

UNPT et CNIPT font état d’une hausse de la production française de près de 20 % par rapport à la dernière campagne. De quoi donner le frisson à toute la filière !

On est clairement en surproduction, que ce soit en consommation ou en plants », a déclaré Gilles Fontaine, lors de l’assemblée générale de l’Association régionale de promotion de la pomme de terre Nord-Pas-de-Calais (ARPPT) du 20 octobre. Le nouveau président de Fedepom y présentait sa nouvelle stratégie. Mais l’essentiel des débats a été consacré au démarrage de cette nouvelle campagne. On y a prononcé pour la première fois le mot « crise ». Rien d’étonnant d’ailleurs, puisqu’UNPT et CNIPT faisaient état, quelques jours plus tard, d’une hausse globale de la production de 17,4 % par rapport à l’an passé (5,33 Mt contre 4,54  Mt). Il y a donc 1 Mt supplémentaire à valoriser en France et à l’export. Alain Dequeker le rappelait fort justement : « Grosso modo, deux pommes de terre vont en temps normal à l’export, une à la transformation et une autre à la consommation ». Que va-t-on faire de la pomme de terre supplémentaire de cette campagne ? L’UNPT préconise « l’intégration de la pomme de terre dans l’alimentation du bétail ». Certains se souviennent de la distribution de sacs aux Restos du Cœur en 1992… D’après les opérateurs, on assiste à des dégagements de volumes à des prix très bas (25 kg en lavé) et la pression sur les prix est bien réelle. « Les marchés espagnols, italiens et des pays de l’Est interrogent. On va tourner avec eux à partir de la mi-novembre », explique Patrick Verschave de Verpom. Quant à l’industrie, elle n’est pas aux achats. Les usines européennes tournent à fond pour répondre à une demande principalement de l’Europe du Sud. « Mais durant cette campagne, à quantité de produits finis équivalents, il faudra 10 % de tubercules en moins, vue leur grosseur ! » A Harnes, McCain reçoit dix à quinze camions de moins par jour… En tout cas, cette activité de l’industrie ne permettra pas de compenser l’excédent de production. Et chacun de s’interroger sur les raisons d’une telle situation. Comment faire la part des choses entre stratégies d’entreprise et responsabilité collective de la filière ? En tout cas, il est illusoire de croire que les emblavements puissent diminuer aux vues des investissements consentis ces dernières années. Il faut donc ajouter les transferts entre surfaces de fécules et d’endives… sans compter les progrès génétiques qui permettent aux tubercules de mieux résister au stress hydrique. Il y a là matière à réflexion.

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