A l’amont, en production
La formation semences à l'écoute de l'actualité
L'Asfis, filiale du Gnis, propose des stages qui font écho aux nouvelles tendances. En 2015, elle met en place une formation Plan de Maîtrise Phytosanitaire.
De la production usine à la qualité en passant par la réglementation, l'Asfis forme les professionnels français et internationaux aux subtilités de la filière semences depuis plus de trente-cinq ans. Cette société française de formation, d'expertise et de conseil de la filière semences, agréée, est une filiale du Gnis. Elle organise environ 200 formations et actions de conseil par an (dont la moitié de stages intra-entreprises). « Ce nombre va crescendo, estime Catherine Justafré, responsable commerciale et communication. Les entreprises ont clairement la volonté de former leurs salariés. » Quant à la réforme de la formation professionnelle, la responsable indique qu'il n'y a « pas trop de changements pour nous pour le moment ». Quatre personnes travaillent à l'Asfis plus une douzaine de salariés du Gnis qui sont aussi, de par leur expertise, chefs de projet à l'Asfis. A cette équipe s'ajoutent des formateurs venus d'ailleurs : Geves, Inra, indépendants…
Les formations se veulent interactives et ludiques, sous forme de jeux, d'exercices et, dans la mesure du possible, de visites d'exploitation. Pour la mise en place de nouveaux stages, « nous suivons l'actualité et les demandes des entreprises », précise Catherine Justafré. Ainsi, 2015 voit la mise en place d'une formation Plan de Maîtrise Phytosanitaire, le dispositif d'autocontrôle des entreprises qui limite la proportion de parcelles et lots que le Gnis/Soc SRAL(1) devra contrôler. Actuellement, les stages qualité marchent bien, ainsi que ceux concernant les potagères.
Des formations sur les débats de la filière
« Nos stages sont toujours pleins, je n'ai jamais à faire de relance pour les remplir », se réjouit la responsable commerciale. A l'inverse, l'Asfis estime que l'informatique agricole, les techniques de transgénèse et la culture in vitro sont des sujets passés de mode. Un stage pour le bio est envisagé pour l'année prochaine mais il n'y a pas de demande pour le moment. « Nous proposons également des formations “tout public” tel qu'une initiation aux semences – tout change tellement vite dans ce domaine – ou sur les grands débats de la filière : les OGM, la protection des semences… Cela nous permet de donner un autre son de cloche. » Et d'ajouter : « Il y a des choses organisées avec les établissements scolaires. Mais c'est le Gnis qui en a la charge ! »
(1) Gnis/Soc SRAL : Groupement national interprofessionnel des semences et plants/Service officiel de contrôle et de certification Service régional de l'alimentation.