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Semences
La force de la filière potagère française ne doit rien au hasard

Secrétaire général de la section semences potagères du Gnis depuis le début de l’année, Dominique Daviot fait le point sur un secteur très dynamique à l’export.

 La France est le premier producteur de semences potagères d’Europe et le deuxième exportateur après les Pays-Bas. La filière contribue à hauteur de 23 % du chiffre d’affaires de l’activité semences avec 621 M€ en 2011-2012, et une balance commerciale très positive (cf. fld hebdo du 20 novembre 2012). Pour Dominique Daviot, secrétaire général de la section semences potagères au Gnis depuis début 2013, cela n’est pas un hasard : « La France dispose d’un vrai savoir-faire dans la multiplication avec 80 établissements de production de semences en contrat avec 2 100 agriculteurs multiplicateurs. Ceux-ci ont une grande maîtrise de la conduite culturale et ont su investir pour cela. » En 2012, les surfaces en France couvrent 16 825 ha, dont 9 500 ha en potagères fines. Dans ce groupe, la carotte prédomine bien qu’en baisse (2 600 ha, - 9 %) suivie par l’oignon, en forte hausse (+ 13 %, 2 400 ha). Dans les légumes secs (7 300 ha au total), de fortes baisses ont été enregistrées (- 22 % pour les pois potagers, - 8 % pour les haricots nains) à cause en partie de la fermeture relative du Maghreb pour des raisons géopolitiques. « Il existe de fortes attentes vis-à-vis de la génétique. L’évolution des techniques de production et la disparition préoccupante de certaines matières actives demandent à disposer de variétés résistantes. Des attentes qualitatives sont aussi là. Cela nécessite un travail de fond ; n’oublions pas que la sélection dure de huit à dix ans. ». Et aussi de la technicité : « C’est pourquoi la filière potagère n’est pas concernée par les semences de fermes. Cultiver une carotte porte-graines est très différent de la production du légume. Et le producteur veut s’assurer qu’il dispose d’une variété à l’identité garantie. C’est tout l’enjeu de l’inscription au catalogue français. » Lors du dernier SIA, le Gnis proposait une rencontre autour des légumes oubliés et des variétés anciennes qui, depuis 2009, jouissent de la création de deux nouvelles listes de variétés : « La première concerne celles menacées d’érosion génétique, dites variétés de conservation : on y retrouve le flageolet blanc des Flandres et bientôt l’endive “tête d’anguille” dont on consomme la racine. L’autre s’adresse uniquement aux semences de légumes principalement destinées à l’autoconsommation », précise Dominique Daviot.

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