La FNSEA hausse le ton contre la loi de l'écotaxe
Vendredi 15 novembre, la circulation a été complètement interrompue durant trois heures entre Arles et Nîmes par les agriculteurs.
La FNSEA, qui avait d'abord prôné l'ajournement et la suspension, demande maintenant l'exonération totale et pour toutes les régions de France, de l'écotaxe pour l'agriculture et l'agroalimentaire. « Tant que l'agriculture n'aura pas retrouvé de sa compétitivité, a indiqué Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA, il est inconcevable que l'on nous impose une nouvelle taxe. Nous dénonçons vivement l'accumulation de contraintes fiscales, administratives, environnementales et il n'y a pas l'amorce de la moindre discussion sur tous ces sujets avec le gouvernement. J'en appelle au Premier ministre, afin de mettre les Pouvoirs publics et l'agriculture autour d'une table et engager le débat. » De débat, il n'y en a pas eu non plus vendredi dernier auprès du portique écotaxe d'Arles qui a focalisé la colère de plus de 400 agriculteurs, toutes filières et départements du Sud de la France confondus. Le sous-préfet d'Arles ayant reçu la consigne « de ne rien concéder » et se cachant derrière la dernière déclaration de Jean-Marc Ayrault qui suspend l'application de l'écotaxe, c'est un dialogue de sourds qui s'est instauré auprès du portique défendu par plusieurs compagnies de CRS et les gendarmes mobiles. Interdiction de s'ap-procher du portique et refus absolu de commencer à le démonter ont généré quelques feux de broussailles et le lancement d'objets divers et variés mais pas d'escarmouches, tant il était évident que les cinquante derniers mètres ne seraient pas franchis. Le “siège” du portique a duré près de trois heures interrompant totalement la circulation entre Arles et Nîmes, et rien ne dit qu'il restera debout encore longtemps.