Sud-Est
La FNSEA apporte son soutien aux départements touchés par la crise
Peu diserte sur la crise des fruits et légumes, la FNSEA reprend pied sur le terrain à l’appel des syndicats départementaux, eux-mêmes pressés par leurs adhérents.
Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, était, la semaine dernière, dans les Pyrénées-Orientales et Jean-Bernard Bayard , secrétaire général adjoint, sera cette semaine dans les Bouches-du-Rhône pour parler de la crise des f&l. Selon Bruno Dupont, président de la FNPF qui participait à une rencontre avec les producteurs de f&l du Roussillon, « le ministère a trouvé des solutions à une crise conjoncturelle. Nous attendons une aide plus appuyée de la FNSEA pour aller au fond des choses et ne pas survoler avec des mesures limitées une crise fondamentalement structurelle. » En Languedoc-Roussillon, le pessimisme est de règle chez tous les producteurs de fruits à noyau. « La situation est encore peut-être plus difficile dans le Gard, explique Laurent Ducurtil, de la FDSEA 30. Aucune structure (dont certaines importantes ne finiront pas l’année) et aucun circuit n’ont été épargnés par la crise espagnole qui s’est exportée en France. Les pouvoirs publics doivent maintenant assumer les conséquences, c’est ce que nous avons expliqué à Pascal Vinet, du Cabinet du ministre, lors de son passage dans le Gard. » Même état d’esprit pour Pierre Giovanelli, président de l’AOPn pêches-nectarines : « La campagne est fichue. Nous allons tenter de la terminer en écoulant les stocks qui sont très élevés. Dès septembre, nous ferons un premier bilan des conséquences de la crise sur les entreprises de production et d’expédition. » Dominique Barrau s’est donc rendu dans les Pyrénées-Orientales « pour écouter les producteurs qui souffrent, en particulier dans les départements spécialisés. Notre rôle est d’agir autant sur le volet structurel que conjoncturel. Nous allons à nouveau demander à l’Etat d’agir sur le coût de la main-d’œuvre qui est la cause principale de distorsions de concurrence, et de l’énergie. Nous allons ressortir le dossier de la préférence communautaire, en faisant valoir les efforts de la production en termes de qualité et de traçabilité. En cas de crise, l’Etat doit prendre en charge ces surcoûts en dégageant les budgets nécessaires. Nous serons également vigilants sur le projet Euromed, afin de défendre l’agriculture des départements méditerranéens concernés. Enfin le dernier volet sera d’appeler les consommateurs à privilégier les f&l français. C’est autorisé pour la viande, et l’on devrait pouvoir le pratiquer sur les f&l. »