La FNPL veut convertir ses adhérents aux mesures agri-environnementales
Lors du 50
congrès de la FNPL, trois thèmes seront au menu des travaux des congressistes.
C’est à Perpignan, ville qui a donné trois présidents à la FNPL, que la fédération nationale des producteurs de légumes va tenir, du 19 au 21 octobre, son 50 e congrès et célébrer son 60 e anniversaire.
Trois thèmes seront au menu des travaux des congressistes : la compétitivité des entreprises, le contexte géopolitique lié à l’initiative Euromed (partenariat entre l’Union européenne et les pays de la rive Sud de la Méditerranée) et bien entendu les réponses de la filière sur chacun de ces points.
A l’occasion du précédent congrès qui s’était tenu en septembre 2005 à Colmar, le ministre de l’Agriculture était venu donner le coup d’envoi du plan d’adaptation des entreprises de production de légumes. Au congrès de Perpignan, “nous souhaitons, qu’au travers du plan que l’on a bâti, le ministre valide un certain nombre d’options”, indique Angélique Delahaye, présidente de la FNPL.
Vingt-huit mesures composent ce plan d’adaptation, mais deux sont particulièrement mises en avant. Il s’agit de deux grandes mesures agri-environnementales. La première est une mesure rotationnelle. Les producteurs de légumes souhaitent pouvoir bénéficier de la possibilité de pratiquer l’assolement rotationnel des cultures avec, par exemple, l’introduction d’une céréale. La deuxième mesure concerne l’introduction de zones de “compensation écologique”, c’est-à-dire des bandes enherbées autour de la parcelle de légumes. Ce qui permettrait notamment de donner un abri naturel aux auxiliaires de culture.
Plus de souplesse dans l’organisation de la production
Pour être mises en place, ces deux mesures doivent être demandées par le gouvernement français à Bruxelles afin que la Commission puisse les inscrire dans son règlement sur le développement rural.
Même si la réforme, en cours de discussion, de l’OCM fruits et légumes ne constitue pas un point précis du congrès, les projets de la Commission seront évidemment dans tous les esprits. La FNPL souhaite qu’il y ait plus de souplesse dans l’organisation de la production. “Il n’y a pas forcément besoin de beaucoup de formalisme pour faire travailler les producteurs ensemble”, constate Angélique Delahaye en prenant exemple sur ce que la fédération a mis en place pour la commercialisation des salades d’été : des échanges d’informations entre les opérateurs qui ont permis de “sauver au minimum entre 10 et 15 cts par pied”.
Enfin, la présidente de la FNPL est revenue sur la dernière campagne : “Les produits se sont écoulés normalement avec des prix unitaires plus élevés, mais avec des volumes moindres. Donc nous connaissons une baisse de chiffre d’affaires”. Sur la gestion de cette campagne, Angélique Delahaye aurait “souhaité que l’aval de la filière s’engage plus qu’il ne s’est engagé”. “Si la valeur ajoutée ne se partage pas, elle se gagne, conclut-elle. Alors on va la gagner.”