Congrès FNPF
La FNPF distribue bons et mauvais points au ministre sur le départ
Deux années de suite, Michel Barnier se sera rendu au congrès de la FNPF. Il a tenté de désamorcer le dossier de l’organisation économique et des normes de commercialisation.
Il n’y coupera plus : désormais, dès que Michel Barnier prend la parole à une tribune, son interlocuteur lui fait le coup de son départ prochain. Cela a été le cas au congrès de la FNPF qui se tenait mercredi dernier à Paris. Tout en se félicitant que son congrès accueillait pour la première fois depuis longtemps un ministre de l’Agriculture deux années de suite, « et qui plus est le même », Bruno Dupont ne manquait pas de souligner que la prochaine fois, le titulaire du poste aura changé. Le président du syndicat des arboriculteurs a donc fait en quelque sorte le bilan de l’action de Michel Barnier, distribuant les bons et les mauvais points. Bons points pour la gestion de l’épisode gel du printemps dernier : « Je peux affirmer que les mesures (prises par le ministère) répondaient aux demandes ». Bons points encore sur les projets de l’accessibilité, et notamment le projet “Un fruit pour la récré”. Mais les mauvaises notes sont plus nombreuses. Premier gros point noir : la réforme de l’organisation économique : « Nous n’avons jamais souhaité le flou dans lequel nous sommes aujourd’hui », rappelle Bruno Dupont qui constate qu’une seule AOPn est actuellement reconnue. Quant à l’expérimentation, « l’attente devient pesante », dénonce le président de la FNPF. Michel Barnier a tenté de désamorcer ce dossier en soulignant qu’à ce jour « plusieurs AOPn sont reconnues ou en cours de reconnaissance ». Il a cité pour les fruits la pêche-nectarine, le raisin de table, le pruneau, les fruits d’industrie ou encore la fraise. Selon le ministre, d’autres projets devraient se concrétiser en 2009 : la pomme et la poire, les agrumes, la châtaigne ou l’abricot. Pour l’expérimentation, Michel Barnier reconnaît « qu’un petit peu de travail est encore nécessaire » pour faire aboutir le dossier.
Le ministre est par ailleurs revenu sur la suppression de 26 des 36 normes de commercialisation, à laquelle la France s’était opposée. Il s’est engagé à soutenir la signature d’accords interprofessionnels reprenant les anciennes normes.