Congrès
La FNPF demande un plan de cessation d’activité et une aide “au maintien à l’emploi”
Le congrès national des producteurs de fruits se tenait la semaine dernière dans la Drôme. Crise, sharka, relations commerciales étaient au menu des travaux.
C’est dans une ambiance particulière que la FNPF a tenu son congrès annuel. Après une année de crise sans précédent (quasiment tous les fruits ont été concernés) et dans ce département de la Drôme durement touché par la sharka, les travaux se sont tenus avec un côté déconnecté des réalités surprenant. Certes la question de la sharka a été évoquée (lire "Dialogue de sourds autour de la sharka"), certes le député Jacques Rémiller, président du groupe de travail f&l à l’Assemblée nationale, a été pris à parti. Mais le temps permettant aux congressistes de s’exprimer était compté. Et finalement, la principale annonce de ce congrès revient à la FCD qui a réaffirmé et précisé sa proposition de prix minimum en temps de crise (cf. édito). Restaient les discours de clôture entre le président de la FNPF et le ministre de l’Agriculture.
Bruno Dupont est revenu sur le plan agricole annoncé par le Président de la République en octobre dernier. Les producteurs de fruits « sont les grands perdants » de ce plan « qui ajoute de l’endettement à l’endettement ». Ce plan « conduit les producteurs à envisager une cessation d’activité », une décision encouragée par les banques « qui incitent à l’arrachage ». Bruno Dupont a par ailleurs réitéré sa demande de création d’une contribution au maintien à l’emploi. Quant à la LMA, elle devrait rendre obligatoire la mise en place de contrat volumes/qualité/prix pour tout acte commercial et interdire définitivement les remises, rabais et ristournes (3 R).
Le sujet des charges sociales « est sur la table », a répondu Bruno Le Maire qui a annoncé la création d’un groupe de travail spécifique aux f&l. Les 3 R seront interdites « en cas de crise », le prix après vente « sera encadré », et « un contrat sera imposé pour la publicité hors lieu de vente ». « J’entends me servir de la LMA pour rendre obligatoire le contrat écrit », a ajouté le ministre. Il s’est par ailleurs engagé à « obtenir une modification du droit de la concurrence européen » dès 2010 afin d’assouplir la réglementation sur les ententes. Bruno le Maire a été applaudi à la fin de son discours.