Assemblée générale
La FNPE devient l’Union des Endiviers de France
Les endiviers français ont décidé d’adopter une nouvelle identité, exclusivement syndicale, à l’occasion de leur dernière assemblée réunie dans une ambiance plus apaisée.
Après Arras en juin 2008 et Zwolle aux Pays-Bas en octobre 2010, ce sera au tour de l’Allemagne d’organiser la 21e biennale de l’endive en 2012. En soi, l’annonce faite à l’occasion de la dernière Assemblée générale des endiviers du 22 décembre n’est que très banale. Sauf que l’Allemagne n’a jamais organisé une telle rencontre entre endiviers européens depuis la création de cette biennale ! « C’est une première qui fera date », relevait Christian Sy, le président de Fraileg, en insistant sur la baisse continue de nos exportations. Si l’endive a été “la chasse gardée” du Nord et de quelques dizaines de producteurs bretons et indépendants, cette page glorieuse de l’histoire endivière est refermée. « D’exportatrice à l’origine, notre production est en train de faire du surplace, voire de régresser. Des endiveries se montent aux Pays-Bas, en Autriche et en Allemagne. Ces pays sont dans le cercle vertueux, nous dans un cercle vicieux », déclarait Daniel Bouquillon, le président de la FNPE. La Fédération a officiellement tourné une page de son histoire. Une Assemblée générale extraordinaire a donné mandat au président de la FNPE et à son conseil pour le transfert de la recherche endivière à l’Apef (transfert de parts de SCI, prêts et subventions…). Et pour bien marquer la naissance de cette nouvelle période, elle a décidé de s’appeler désormais Union des Endiviers de France. Elle coïncide également avec l’arrivée de jeunes producteurs comme Isabelle Schmidt (nouvelle trésorière) et André Delebecque, producteur de Primacoop, qui ont la charge d’animer un club de jeunes producteurs. La nouvelle Union, qui n’a plus qu’une mission syndicale et de défense du revenu de l’endivier, « veut aussi se battre pour défendre le produit », rappelait Michel Huchette, le vice-président de la FNPE. Cette dernière assemblée de la FNPE s’est déroulée dans un climat apaisé, contrastant avec les habituels échanges souvent vifs. Avec Catherine Decourcelle à la présidence de l’Apef qui « a beaucoup travaillé à apaiser les conflits dans la profession », dixit Daniel Bouquillon, le nouveau printemps de l’endive est-il en train de s’annoncer ?