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Agriculture biologique
La FNAB prêt à travailler à de nouveaux rapports sociaux avec les GMS

Les rapports entre producteurs bio et GMS évoluent. Le congrès de la FNAB a mis en lumière des expériences concrètes dans le secteur des fruits et légumes.

« Les bio n’ont pas peur de la GMS ! », a lancé Dominique Marion, le président de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) en clôturant le congrès d’Amiens le 30 mars dernier. « On leur a proposé de travailler à de nouveaux rapports sociaux : nous sommes prêts ! », a-t-il poursuivi en indiquant que désormais la balle était dans le camp de la grande distribution.
Les bios seraient-ils en train de modifier leurs regards portés sur la grande distribution ? Sûrement. C’est une des grandes leçons de ce congrès d’Amiens qui a mis un coup de projecteur sur les filières lait et fruits et légumes.
« Pour contrebalancer la main mise des GMS sur la filière fruits et légumes, les conventionnels ont parié sur la spécialisation et la concentration de l’offre : force est de reconnaître qu’ils ont échoué », soulignait Mélise Willot, chargée de mission à la Fnab. Alors les bios ont défendu la diversité jusque dans les circuits de distribution, « mais avec les changements d’échelle, cette diversité est quelque peu remise en cause », poursuivait-elle.
Jusqu’à présent, beaucoup de bios n’admettaient pas l’intrusion de la GMS dans le secteur, relevant une parfaite incompatibilité de cette GMS avec les valeurs qu’ils défendent. Mais aujourd’hui, la majorité des bios doit se rendre à l’évidence : la GMS commercialise désormais plus d’un produit bio sur deux en France à côté des magasins spécialisés type Biocoop ou Pronatura (26,5% des ventes), artisans et commerçants (12%) et la vente directe (12%). « Nous ne sommes pas toujours des interlocuteurs directs, mais on sera obligé d’évoluer, car la GMS est un partenaire incontournable », expliquait d’ailleurs Christophe Baron, le président de Biolait.
Norabio, la coopérative d’approvisionnement et de mise en marché des productions bio du Nord-Picardie créée en 1998 qui regroupe 92 adhérents, ne traite pas directement avec la GMS. « Notre commercialisation privilégie les MIN, les Biocabas et les contrats avec des industriels et la restauration collective  depuis septembre 2010 », expliquait Alexandre Cazet, son coordinateur.
« On ne veut pas commercialiser de produits pré-emballés », rajoutait-il. Sur ce plan-là, Auchan pourrait faire bouger les lignes. D’ailleurs, le 8 avril prochain au siège du Conseil Régional, devraient se concrétiser un nouveau partenariat entre quatre opérateurs Bios (dont Norabio et Fort&Vert) et la GMS (notamment Auchan) dans le cadre du plan de développement de la bio lancé en décembre 2010 par le Conseil Régional NPdC.

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