La fin de la trêve ?
“La paix des braves ?” : c’était le titre de notre édito du 18 juillet consacrant la remise en ordre de marche de la filière rassemblée au sein d’Interfel. Ce retour à l’harmonie entre les métiers et les familles n’était-il qu’une parenthèse qu’il faudrait aujourd’hui refermer ? On peut se le demander à la lecture des événements de ces derniers jours. Premier acte : ce sont les organisations de la production qui se sont déchirées pour l’élection du président du conseil de direction plénier de Viniflhor. La FNSEA a imposé la candidature de Jean Sales (cf. page 2), ce qui a amené Felcoop à présenter la candidature du président de la FNPF Christian Pauleau. La première réunion de ce comité plénier a été houleuse, et les traces des mots échangés étaient visibles lors du congrès de la FNPLégumes qui se tenait deux jours plus tard à Perpignan. Un congrès qui a permis de constater que les tensions autour du coefficient multiplicateur, que l’on croyait largement apaisées, étaient entières. Il a suffi que Dominique Bussereau rappelle l’existence de cet outil et sa détermination à l’utiliser si besoin était pour déclencher la colère de Gilles Vignaud, président de l’UNFD, d’Interfel et adversaire résolu du coef’. Il a immédiatement quitté la salle. Enfin, nous avons appris que le dossier du PAV (prix après-vente) que l’on croyait en voie de résolution, allait resurgir d’ici peu. Si l’on résume : chicayas entre les organisations de la production, querelles sur le coefficient multiplicateur et mise en cause du PAV, le cocktail est détonnant. Chacun de ces ingrédients a bien failli à plusieurs reprises faire imploser la filière. Alors si on les réunit…