Légumes transformés
La filière va se recentrer sur la recherche au détriment de la communication
Campagne déficitaire, pression sur l'usage des matières actives..., la période semble propice pour l'interprofession d'un recadrage de ses actions.
L'année 2012 a été plutôt maussade pour les transformateurs de légumes et leurs fournisseurs producteurs : c'est un des constats de la désormais traditionnelle “journée du légume transformé” qui s'est tenue la semaine dernière sous l'égide de l'Unilet, l'interprofession du secteur. Certes, avec 71 000 ha mis en culture, les surfaces sont en progression de 3 % et l'ensemble des légumes, excepté les pois et les jeunes carottes, est concerné par cette hausse. Cependant, les conditions climatiques n'ont pas été favorables pour la plupart des cultures et les programmes n'ont pas été atteints : les volumes sont en retrait de 2 % pour parvenir à 914 000 t avec des rendements en forte baisse par rapport à 2011.
Avec 71 000 ha mis en culture, les surfaces sont en progression de 3 % mais les volumes en retrait de 2 %.
La saison a été plus dure pour certains légumes que pour d'autres. La campagne jeunes carottes (variété Amsterdam) a ainsi été catastrophique : les 74 000 t récoltées soulignent une baisse record des volumes (- 27 % par rapport à 2011). Constat similaire pour les pois : la baisse des volumes atteint 12 % avec 186 980 t. Il n'y a pas de surprise dès lors à voir les fabrications de pois & carottes en conserve être à un niveau historiquement faible : 99 800 t (- 35 %). Au-delà de ces chiffres globalement peu satisfaisants, l'interprofession doit aussi faire face à la réduction continue du nombre de matières actives sur certaines cultures, qui l'a amenée à remettre les pratiques culturales au centre de ses réflexions concernant la protection des végétaux. Jean-Bernard Bonduelle, président de l'Unilet, a donc annoncé un important programme de recherche 20142018 (200 000 E/an) essentiellement destiné à renforcer l'expertise de l'interprofession dans le domaine de la santé des plantes (base de données résidus, guide de bonnes pratiques, techniques alternatives...). Cette décision entraîne une réorientation des budgets de communication de la filière : la publicité grand public (TV) est mise en sourdine au profit d'une communication axée sur les prescripteurs (médecins).