D’une semaine à l’autre
La filière s’essaie au lobbying pour prendre date avec l’avenir
Coopératives, grossistes ou encore pôles de compétitivité posent leurs marques sur leurs sujets du moment : réseau mondial contrats, Pac…
Plant InterCluster officiellement lancé
Les 25 et 26 mai se sont déroulées les premières rencontres des clusters internationaux de la filière du végétal à Paris, à l’initiative du Plant InterCluster. Quinze pays y étaient représentés venant d’Amérique du Sud, du Canada et de l’Europe, soit 22 entités et plus de 70 personnes. L’objectif était de faire connaissance et de présenter les axes d’innovation des pôles de compétitivité français, avec comme horizon, l’installation à terme d’un réseau mondial. A cette occasion, les cinq pôles français composant Plant InterCluster (Vegepolys, PEIFL, Qualiméditeranée, Qualitropic et Céréales Vallée) ont officialisé leur regroupement par la signature d’une convention (notre photo).
Rungis : lobbying bien pensé des grossistes
Dans la semaine du 16 mai, une dizaine de députés, membres de la Commission Economie de l’Assemblée Nationale, ont été invités par les grossistes de Rungis à visiter le marché. Et selon certains observateurs, il semble bien que cela fut une agréable découverte pour certains d’entre eux. Les grossistes avaient bien fait les choses avec rencontres de professionnels et petit-déjeuner “rungissois”. Cette opération de lobbying bien pensé a permis “de rompre la glace” entre les professionnels et les représentants de la Nation. Avec en point de mire, la revoyure de la loi supprimant le périmètre de référence des Min qui devrait intervenir en 2012.
Contrats : les idées de Marc Spielrein
Le PDG de la Semmaris, Marc Spielrein, n’est pas un fervent supporter de la contractualisation telle qu’elle est appliquée aujourd’hui. Lors d’une rencontre avec la presse la semaine dernière, regrettant « l’esprit systématique ayant prédominé sur la connaissance du marché » dans la rédaction du texte, il a avancé quelques pistes pour éventuellement améliorer le système. Par exemple, la réintroduction de l’exonération des Min de l’obligation de contrat, comme cela avait été le cas dans une des premières versions du texte. Autre proposition : une règle “de minimis” qui exempterait de contrat les transactions inférieures à 3 000 €.
Les Coop veulent une Pac ambitieuse
Les coopératives vinicoles et de fruits et légumes, soutenues par Coop de France, se sont prononcées en faveur d’une “Pac 2020 ambitieuse et adaptée”. Les deux secteurs demandent que la future Pac s’engage dans « une meilleure prise en compte des risques et des crises (assurance récolte, assurance revenu, fonds de mutualisation). » L’Europe doit également « encourager le regroupement de l’offre en amont et la contractualisation avec l’aval. » Le secteur des fruits et légumes demande plus spécifiquement que les programmes opérationnels soient « maintenus et renforcés afin de permettre aux organisations de producteurs de mieux se structurer et de faire face au marché. » Le fonds de mutualisation devrait permettre de constituer un outil de soutien aux producteurs adhérents d’une OP. « Ce soutien interviendrait chaque fois que le prix payé producteur n’atteindrait pas un prix de déclenchement contractualisé ».