Royaume-Uni
La filière pomme de terre dans la tourmente financière
Un cabinet économique britannique a évalué la position financière des principales entreprises du secteur. La crise a particulièrement fragilisé certaines d’entre elles.
Selon une récente étude publiée par le cabinet de veille économique Plimsoll, 43 des 264 principales entreprises de la filière anglaise des pommes de terre pourraient faire l’objet de rachats à quasi « vil prix ». C’est le résultat de la très forte récession qui a sévi dans les îles britanniques ces derniers mois. Les résultats de ce baromètre montrent que la crise a entraîné 82 sociétés dans le rouge, avec une profitabilité en forte baisse. Ce qui impacte largement sur la valeur de l’entreprise. Plimsoll avance le cas d’une d’entre elles ayant vu sa valeur fondre de 40 % en un exercice. Les dettes sont aussi en hausse malgré un secteur financier ayant largement réduit leur capacité de crédit. Le cabinet de veille économique compte 12 entreprises de la filière dont le taux d’endettement ne serait plus gérable. 137 sociétés n’auraient pas pris les mesures nécessaires lorsque la demande était en berne et se retrouvent aujourd’hui avec une compétitivité entamée. Enfin, le renouvellement de certains responsables d’entreprise (185 ont dépassé l’âge de la retraite) pose la question de la pérennité de certains opérateurs. Ce qui laisse aux sociétés ayant réussi à préserver un cash conséquent de belles occasions de développement externe comme le souligne David Pattison, analyste senior chez Plimsoll : « Il est clair que la crise économique a engendré un changement profond dans la filière et pour les entreprises ayant des fonds à investir, il y a une noria d’opportunités. Avec un marché qui commence à reprendre des couleurs, il est préférable d’investir ces liquidités que de les laisser reposer dans les coffres. »