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Bretagne
La filière légumes transformés s'interroge sur son avenir

Une enquête Cenaldi/Chambres d'agriculture auprès des 1 770 exploitations bretonnes produisant des légumes industrie montre l'importance de la filière et les incertitudes sur son avenir.

Les Chambres d'agriculture de Bretagne ont publié, en juillet, leur brochure 2015 “Agriculture et Agroalimentaire de Bretagne en Clair”. Un focus y est fait sur les légumes industrie. Moins connue que la filière légumes frais, la filière légumes transformés y est presque aussi importante en termes de surface et nombre de producteurs.

Surfaces en baisse

 21 000 ha y sont consacrés, soit 31 % des surfaces françaises, en pois et haricots (72 % des surfaces), flageolets et épinards (22 %), carottes et brocolis. Trois OP (Cecab, CLAL Saint-Yvi et Triska-lia) rassemblent 1 770 exploitations, soit 7 % des fermes bretonnes. La plupart des industriels y sont présents, comme Ardo, Cecab, Gelagri, Greenyards Foods et Agromousquetaires qui y exploitent neuf usines (2 400 emplois).

En dix ans, les surfaces ont baissé de 26 %, l'augmentation des rendements limitant le recul des volumes à 7 % (293 000 t en 2003, 272 000 t en 2012). En cause : une consommation stagnante, la perte de compétiti-vité de la France face à ses concurrents européens, une plus forte attractivité des céréales et la baisse des solutions de protection en légumes. En 2015, l'embargo russe s'ajoutant à ce contexte, une nouvelle baisse de 11 % des surfaces était annoncée (- 17 % au niveau national). Une enquête auprès des 1 770 exploi-tations produisant du légume industrie a montré qu'elles ont le profil type des fermes bretonnes. La majo-rité des producteurs sont d'abord éleveurs, l'atelier légumes étant une diversification qui occupe en moyenne 13 ha, 40 % seulement des surfaces étant irrigables.

Le renouvellement des producteurs pose aussi question : 71 % des fermes étant sans repreneur connu.

71 % des fermes dont les exploitants ont plus de cinquante ans étant sans repreneur connu. Enfin, l'agrandissement et la fin des quotas laitiers entraînant une plus grande spécialisation des exploitations, le risque d'abandon des ateliers complémentaires comme les légumes est réel. Les défis pour la filière sont donc d'améliorer le potentiel d'irrigation, pour sécuriser les approvisionnements et la qualité, et surtout d'attirer de nouveaux producteurs.

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