La filière fruits et légumes parle d’une voix
Interfel est fier d’avoir réussi à mobiliser l’intégralité des acteurs autour de la promotion de la consommation de fruits et légumes frais. Mais ses représentants commencent à s’agacer face à une réglementation européenne trop stricte et des pouvoirs publics absents.
Interfel est fier d’avoir réussi à mobiliser l’intégralité des acteurs autour de la promotion de la consommation de fruits et légumes frais. Mais ses représentants commencent à s’agacer face à une réglementation européenne trop stricte et des pouvoirs publics absents.

La filière des fruits et légumes frais a présenté ses orientations interprofessionnelles collectives mises en oeuvre dans le cadre d’une nouvelle approche complémentaire de ses trois structures : Interfel, Aprifel et Ctifl. Un accord interprofessionnel triennal concernant la nouvelle cotisation d’Interfel a été adopté et soumis aux pouvoirs publics en décembre 2016. « Tous les professionnels de la filière, de l’amont à l’aval, se sont mis autour de la table et ont accepté d’augmenter leurs cotisations », a fait remarquer Bruno Dupont. Les cotisations ont quasiment été triplées, atteignant les 13 M euros annuels perdus avec la fin de la TFA, et qui permettront de financer le Ctifl. Ainsi, le centre technique va pouvoir maintenir ses actions, et compte même les développer pour les années à venir.
Un travail de promotion ralenti par la réglementation
L’Agence pour la recherche et l’information, Aprifel, va quant à elle être « réactivée », à travers la mise à disposition de nouveaux moyens financiers. Elle aura pour ambition de poursuivre son travail d’information « à destination de la sphère scientifique », mais également à destination du grand public. « Ça n’avait pas été fait depuis plusieurs années », commente la présidente Christel Teyssedre. Quant à Interfel, l’interprofession compte poursuivre la démarche d’élargissement engagée depuis plusieurs années. « Nous sommes passés de neuf à treize familles. Nous serons bientôt 14 », a annoncé Bruno Dupont. En effet, les importateurs devraient intégrer d’ici peu l’interprofession. La filière regrette toutefois l’absence de soutien des pouvoirs publics face à une réglementation européenne qui ralentit son travail de promotion de la consommation de fruits et légumes frais. « L’interdiction de communiquer collectivement risque à terme d’appauvrir l’information à destination du consommateur », fait remarquer Louis Orenga. « Au bout d’un moment, on va peut-être se rebeller », s’agace Bruno Dupont, suivi par Jacques Rouchaussé : « Si besoin, on va montrer les dents. »