D’une semaine à l’autre
La filière fruits et légumes a, elle aussi, connu son premier coup de chaleur
Fedecom qui claque la porte du Ctifl, la distribution qui s’énerve sur les nouvelles normes d’étiquetage, l’accord bananes qui revient sur le devant de la scène ...

Banane : Le Foll confiant dans l’audace du Parlement
Interrogé par fld, le député européen Stéphane Le Foll a estimé qu’il n’était pas impossible que le Parlement européen rejette l’accord banane signé entre la Commission européenne, les pays latino-américains d’une part et les Etats-Unis d’autre part. « On va essayer [de rejeter l’accord - N.D.L.R.]. Ce n’est pas facile car ce dossier mobilise peu de pays. Il faut trouver une majorité et c’est en train de bouger », a-t-il déclaré. L’accord banane devrait être soumis, pour ratification, au Parlement européen en septembre.
Distribution : même caractère pour l’origine et le prix
Depuis le 1er juillet, les commerçants ont l’obligation d’indiquer l’origine des fruits et légumes dans le même caractère que le prix de vente. La FNPF rappelle cette disposition, issue de la loi de 1905 sur la repression des fraudes en ce qui concerne le commerce des f&l. Le syndicat « espère que cette mesure sera de nature à renforcer la mise en avant des produits français dans les circuits de distribution ». « La saison de la pêche-nectarine débute et le référencement reste faible, poursuit le syndicat des producteurs de fruits. L’effet de cette obligation législative devrait donc rapidement être constaté. » Dans le Sud-Ouest au magasin Hyper U de Gujan Mestras, Bertrand Morand, responsable marketing frais métiers fustige une décision prise sans concertation : « C’est confusant, cela brouille la lisibilité de l’information. Mettre davantage en avant l’origine c’est une meilleure chose c’est beaucoup plus dynamique que de mentionner le prix à la même échelle que l’origine. Nous avons fait l’essai avec la fraise, une venant de la centrale à 1,50 €. A côté, des fraises provenant direct producteur local à 2,35 €. En fin de la journée, les deux étals étaient vides... Le prix ne fait donc pas tout ! »
CTIFL : les statuts modifiés
Comme nous l’avions annoncé (fld hebdo du 29 juin), le conseil d’administration du CTIFL a voté la modification de ses statuts. Dans son art. 5, le représentant des comités économiques est remplacé par “un représentant des AOPn des fruits et légumes”. Sur 28 votants, il y a eu 24 oui, 2 blancs et 2 abstentions (lire ci-dessous).
CTIFL : Fedecom claque, bruyamment, la porte
En prélude à ce vote, François Lafitte a lu une déclaration musclée, avant de démissionner de son poste d’administrateur. S’exprimant « au nom de la représentation Nationale des Associations Territoriales des Organisations de Producteurs » François Lafitte dénonce la « dérive dans l’attitude des Pouvoirs publics et en particulier de la DGPAAT », et « une forme d’incompétence à analyser la problématique de la production des f&l frais en France. » Fedecom refuse de « cautionner l’attitude hypocrite du ministère de l’Agriculture vis-à-vis de la représentation de l’Organisation Economique au niveau national. » La Fédération représente 145 OP sur les 200 en France. « Que M. Bournigal, directeur de la DGPAAT, veuille imposer une autre structure de représentation, cela relève de l’ingérence des Pouvoirs publics dans les affaires des professionnels », poursuit François Lafitte.