Pomme de terre
La filière française et l’Egypte poursuivent leur collaboration
Une convention vient tout juste d’être signée entre le ministère de l’Agriculture égyptien et la filière française de plants de pommes de terre.
La filière française de plants de pommes de terre (GNIS, SOC et FNPPPT) vient de signer une nouvelle convention avec l’agence spécialisée en plants et semences du ministère égyptien de l’Agriculture. Le concours et l’expertise technique prêtés par la France depuis 2002, dans le cadre de l’aide alimentaire internationale va se poursuivre, mais sous de nouveaux auspices. Pendant trois ans, les fonds de secteurs publics et privés égyptiens et la FNPPPT (un expert français en permanence sur place) poursuivent l’opération qui n’est plus abondée par des fonds internationaux. Selon l’expert, Bernard Quéré, ce travail porte sur quatre points : « la mise en place d’un système qualité pour le contrôle et la certification, un appui à l’informatisation du contrôle et de la certification, la mise en place de contrôles des parasites en laboratoire, et la vulgarisation lors de séminaires. »
En somme, il s’agit d’un transfert de savoir-faire en matière de contrôles et de certifications des plants. Les obtenteurs français, eux, sont constitués en une plate-forme pour établir le commerce, avec une qualité également reconnue par l’Egypte. En l’espace de six ans, ce partenariat a conduit l’Egypte à sélectionner chez les obtenteurs français une soixantaine de variétés de plants qui ont été testées sur place. A ce jour, dix ont été inscrites au catalogue égyptien, et une dizaine d’autres est en passe de l’être.
Les obtenteurs français ont ainsi vu leurs parts de marché de plants de pommes de terre passer de 2 à 13 % entre 2002 et aujourd’hui, générant un chiffre d’affaires de 5,5 millions d’euros sur la seule année 2008. « La France est actuellement le seul pays producteur de plants à pratiquer de la sorte », note Bernard Quéré. « La filière française agit un peu différemment en Algérie, Tunisie et Turquie où la société France Obtention fait la promotion des plants hexagonaux, mais sans technicien sur place en permanence », poursuit Bernard Quéré.