Espagne-France-Italie
La filière fraise veut le paiement direct
Le groupe de contact hispano-franco-italien de la fraise s’est réuni le 22 février à Huelva. Composé de producteurs des trois pays, de représentants des administrations, il avait pour but d’analyser les estimations de campagne et les conséquences de l’accord UE-Maroc. Il exige à ce propos un contrôle strict des quotas et se dit préoccupé face à la suppression des droits de douane framboise, mûre et autres baies. Au prochain comité mixte hispano-français, qui se tiendra à Madrid, il est prévu de demander à la Commission européenne « un système de clause de sauvegarde en cas de perturbations sur le marché de la fraise, framboise et baies ». A la suite de la rencontre, Fepex et Freshuelva demandent « la pleine inclusion du secteur au régime de paiement direct » et des mesures efficaces de gestion de crise pour défendre la rentabilité de la production. Côté estimations, dans les trois pays, les volumes seraient similaires à 2010-2011. La délégation française a annoncé une production en hausse en culture hors-sol représentant maintenant 40 % de la production organisée. L’Italie a indiqué que les productions avaient tendance à se déplacer vers le Sud du pays. En Espagne, la production de variétés locales développées par la filière commence à substituer les variétés américaines. Face à une production qui se stabilise dans les trois pays, le comité souhaite porter attention à la production d’autres pays européens comme l’Allemagne, le Royaume-Uni mais aussi le Maroc et l’Egypte. Fepex et Freshuelva ont fait le bilan 2011 et annoncent une production de 261 000 t, dont 252 000 t proviennent de Huelva. Selon la FAO, la production italienne atteint les 153 875 t et la France 46 557 t. Quant aux exportations, l’Espagne est leader avec 228 584 t comme en 2010 (437 M€, soit + 11 % en un an). Selon Eurostat, l’export français a atteint 15 155 t et l’italien 14 857 t.