Production
La filière fraise veut développer la production bio intégrée
L’AOPn fraise souhaite conforter sa stratégie qualitative en développant la production bio intégrée. Xavier Mas, son président, mentionne sa volonté de relancer un projet de SIPMM.
«Nous voulons continuer à produire Gariguette, identifier une ronde française, développer la notoriété de Charlotte, élargir et sécuriser le calendrier de production. » Xavier Mas, président de l’AOPn fraise, a ainsi résumé la vision à moyen terme proposée par l’association, qui a récemment tenu son Assemblée générale dans le Loir-et-Cher. Cette stratégie est en adéquation avec les attentes du marché présentées par Xavier Vernin, du CTIFL. Ainsi, depuis 2006, les sommes dépensées pour l’achat de fraises par les ménages français progressent, grâce à l’augmentation des volumes et du prix. « Une tendance positive par rapport à l’ensemble des f&l qui stagne », mentionne le spécialiste. Cette satisfaction est à l’image du co-branding “Charlotte aux fraises” renouvelé par l’AOPn en 2012 et qui a concerné dix opérateurs et 440 t de fruits, soit deux fois plus qu’en 2011. Toutefois, l’enquête menée auprès de la distribution révèle aussi les “stratégies d’évitement” de la part des distributeurs (achat différé, choix de mode de production…), et les limites d’une trop grande précocité ou d’une hyper-segmentation de la gamme. L’autre ambition de l’AOPn fraise est d’aller vers une production utilisant de plus en plus la protection bio intégrée (PBI). C’est tout l’enjeu du projet Dephy Expé fraise 2013-2018 qui concerne les productions hors sol. Malgré la nouvelle pression sanitaire que représente l’arrivée de Drosophila suzukii, des résultats concrets sont attendus dès 2014 et la généralisation de la PBI en production à partir de 2016-2018. L’Assemblée générale a reconduit à l’identique les appels à cotisation 2013. Mais dans sa conclusion Xavier Mas n’a pu que constater les baisses de financements publics qui nécessiteront « une participation professionnelle plus importante pour maintenir notre capacité à investir dans l’avenir », a-t-il précisé pour prévenir d’une hausse inéluctable. Enfin le président a mentionné sa volonté de relancer un projet de SIPMM (Syndicat interprofessionnel de première mise en marché) qui permettrait de capter des cotisations sur l’ensemble de la production française.