Belgique
La filière flamande lance son nouveau label axé sur le développement durable
Producteurs et coopératives vont travailler main dans la main pour développer les aspects durables de leur activité.
Les professionnels flamands des f&l ont marqué leur 20e présence à Fruit Logistica en lançant le premier jour du Salon leur nouveau label de qualité environnementale : “Responsibly Fresh”. A cette occasion, Kris Peeters, ministre-président de la région des Flandres, a tenu à participer à cet événement. Philippe Appeltans, secrétaire général de VBT (Association belge des coopératives horticoles), rappela que s’ils existent bon nombre de signes de qualité liés à la durabilité, « beaucoup de ceux-ci ne couvrent qu’une partie du sujet. Le développement de la durabilité est un concept plus large, où l’humain, la planète et la rentabilité doivent être pris en compte de manière égale. » Cette nouvelle signature de qualité doit s’articuler autour de quatre thèmes : impact environnemental, biodiversité, proximité et optimisation des produits (réduction des pertes). Il s’agit ici pour la production flamande de développer la véritable base d’une politique de développement durable. Le terrain n’est pas vide : coopératives et producteurs sont engagés dans différents systèmes de qualité (HACCP, Iso, BRC, IFS...). L’objectif est d’accentuer leur aspect durable et la filière entend travailler là dessus. De plus, le label collectif “durabilité” lancé dans les années 1990 par la profession (dont le logo représentait un papillon jaune) se focalisait seulement sur les pratiques culturales, ce qui pour les professionnels n’est plus suffisant aujourd’hui, et doit inclure les aspects sociaux et de rentabilité. Pratiquement, “Responsibly Fresh” se mettra en place à la fois au niveau du producteur, de la coopérative et dans la relation entre le premier et celle-ci. Chaque producteur s’engageant dans la démarche devra déjà disposer d’un signe reconnu comme l’ICQC ou l’“Integrated Pome Fruit Production” pour les pommes et poires, deux démarches d’essence belge, ou GlobalGap. Au niveau de la coopérative, le VBT a édité une série de critères autour de la notion humain/planète/rentabilité. Les coopératives prendront la responsabilité d’enregistrer les efforts des producteurs sur ces critères, les encourageront à progresser tout en communiquant les informations à VBT régulièrement. Les coopératives signeront enfin une charte spécifique, chacune d’entre elles proposant dix thèmes autour de la durabilité qu’elles s’engagent à développer. Le renouvellement de l’adhésion à cette charte se fera chaque année après un audit extérieur. Dans son adresse à la profession présente à Berlin, Kris Peeters a rappelé que si les exportations flamandes avaient augmenté de 1,8 % sur le premier semestre 2011, la profession avait beaucoup souffert injustement de la crise de l’E. Coli. Il a aussi précisé qu’« il n’y avait pas de raison de désespérer. Au contraire nous devons aller de l’avant. 2012 doit être l’année d’un nouveau commencement. Le lancement de ce label est une nouvelle preuve de l’esprit d’initiative du secteur des f&l flamands. Je suis sûr qu’il deviendra rapidement un signe distinctif reconnaissable par toute la profession, pour des f&l de qualité, produits dans les meilleures conditions possibles. »