Stratégie
La filière f&l frais a présenté ses grands axes de développement à l'horizon 2025
Les plans stratégiques des filières agricoles ont été présentés la semaine dernière par FranceAgriMer. Florilège pour la filière fruits et légumes frais.
Même si le délai imparti était trop contraint, compte tenu de la diversité des cultures, la copie pour les f&l frais est loin d'être vide.
FranceAgriMer a présenté la semaine dernière à Stéphane Le Foll et Guillaume Garot les résultats des travaux menés depuis l'automne dernier en vue de définir des objectifs stratégiques de chaque filière agricole et agroalimentaire à l'horizon 2025. Pour les f&l frais, les enjeux sont doubles : maintenir et développer la production pour réduire le déficit de la balance commerciale et augmenter la part du produit français dans la consommation, et redonner de la performance aux entreprises. Sur le volet technique, sont préconisés l'optimisation des financements de la recherche collective (déplafonnement de la taxe fiscale affectée CTIFL), un meilleur accès de la production et de la première mise en marché aux aides à la recherche (Oséo, crédit d'impôt) et orientation des axes de la recherche en s'appuyant sur les compétences filières (AOPn, SIPMM). L'accent est mis sur la reconnaissance mutuelle systématique des produits phytos au niveau européen et la mise en place de financement pour les “usages orphelins”. Côté économique, l'organisation de l'offre passerait par le maintien des dispositifs f&l dans l'OCM unique, l'encouragement au regroupement de l'offre (avec une bonification des taux d'aides aux investissements aux producteurs en OP). Sur le marché intérieur, la reconquête du marché se ferait par une communication positive affirmée, une meilleure accessibilité, un focus sur la restauration (amplification du programme “Un fruit à l'école”). A l'export, sont proposés le renforcement des entreprises par un meilleur accès à l'assurance-crédit mais aussi des actions visant à la levée des barrières non tarifaires et l'obtention d'accords de réciprocité dans le cadre des relations bilatérales. Autant d'actions qui doivent passer par l'affermissement des politiques collectives (consolidation des interprofessions, développement de vraies stratégies interprofessionnelles, renforcement des AOP produits...). Mi-mai, un document national stratégique sera constitué, rassemblant des feuilles de route pour chaque filière avec des échéances précises et une répartition des rôles filières/Pouvoirs publics.