Inauguration du Sial
La filière f&l demande officiellement à être reçue par le Chef de l'Etat
Budgets de promotion supprimés, l'avenir de l'expérimentation en suspens, situation économique difficile... Les sujets d'actualité à dénoncer ne manquaient pas pour les f&l.

François Hollande et Manuel Valls ont fait le choix la semaine dernière de venir soutenir la filière agroalimentaire française. Preuve en est, le Président de la République est venu saluer les professionnels des fruits et légumes. L'occasion pour Patrick Trillon, président du Conseil spécialisé f&l de FranceAgriMer, de l'alerter sur le sujet sensible de la suppression des budgets de promotion pour les f&l et la pomme de terre.
« La filière du frais fruits et légumes et pommes de terre est constituée globalement d'un nombre important de produits, c'est un de nos atouts. La gouvernance avec les AOP est la stratégie de cohésion professionnelle de notre secteur dont les actions de promotion sont le ciment. Aussi, apprendre que les actions de promotion sont supprimées par un communiqué de presse est totalement acronyque par rapport à tous les discours qui nous sont tenus. J'interpelle et j'ai interpellé le chef de l'Etat et les Pouvoirs publics à ce sujet. Car la promotion est clairement la colonne vertébrale de la filière. En dehors de cela, elle n'est pas aidée. Je n'accepte pas que l'on abandonne les fruits et légumes et la pomme de terre en rase campagne comme la France l'a fait en son temps avec l'industrie de la sidérurgie. Dans cette annonce je sens clairement qu'il n'y a pas une volonté de dynamiser nos filières et je préviens que cela aura un fort impact si ce projet est maintenu dans la loi de finances. » De son côté, Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, a axé sa requête sur la trésorerie des entreprises : « Les mesures prises par le ministre de l'Agriculture ne sont pas suffisantes. Nous demandons une aide à la trésorerie pour les producteurs afin qu'ils puissent passer le cap et que la situation ne se renouvelle pas en 2015. » Légumes de France se veut aussi force de proposition : « si sur ce point, il y a un retour positif de la part du gouvernement, nous sommes prêts à proposer une avancée sur la contractualisation, non totale afin de préserver le marché libre ». L'idée serait de contractualiser un tiers des surfaces légumières. Bruno Dupont, président d'Interfel, et Patrick Trillon, président du CNIPT, ont demandé officiellement à être reçus au plus tôt par le Chef de l'Etat sur le dossier de la recherche, les soutiens aux marchés, les actions de communication. Car l'inquiétude des professionnels est grande face à la situation économique. A.-S. A. et Ph. G.