Normes de commercialisation
La filière européenne écrit à Bruxelles
A la suite d’une volonté de Bruxelles de simplifier les textes portant sur les normes de commercialisation des f&l frais, la filière européenne tire la sonnette d’alarme.
Le 15 mai dernier, plusieurs organisations européennes de la filière fruits et légumes ont écrit à la Commissaire européenne chargée de l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, sur le sujet brûlant du moment : la simplification des standards de commercialisation européens. Déjà, fin avril, la filière française (Felcoop, FNPF et FNPL) avait tiré la sonnette d’alarme avait prévenu qu’elle écrirait à Bruxelles tout comme les Espagnols (cf. fld hebdo du 13 mai). Aussi, l’Areflh, le Copa-Cogeca et Freshfel ont écrit de concert pour s’insurger quant à cette simplification. « Les standards de commercialisation sont aujourd’hui un point de référence pour l’ensemble des partenaires commerciaux », note la lettre signée par Jacques Dasque (Areflh), Pekka Pesonen (Copa-Cogeca) et Philippe Binard (Freshfel). Cette simplification arbitraire des paramètres donnant lieu à une réduction drastique du nombre de standards, inquiète fortement les trois organisations qui estiment que ce démantèlement des normes conduirait à une prolifération de standards privés créés par les grands distributeurs générant une grande confusion et des coûts supplémentaires pour l’ensemble des acteurs de la filière européenne. L’Areflh, le Copa-Cogeca et Freshfel Europe demandent donc instamment à la Commission de revoir sa copie en tenant compte des inquiétudes soulevées par le secteur.
De son côté, l’interprofession andalouse, Hortyfruta a également écrit à la Commission et pointe le fait que cette simplification entraînerait une prolifération de normes privées provenant d’une partie du commerce et qui n’établiront pas de standards de qualité.
Hortyfruta exige donc de la Commission européenne qu’elle régule les conditions qualitatives minimales pour les fruits et légumes et réclame que les contrôles soient renforcés pour garantir que toutes les exigences imposées bénéficient bien au consommateur final. Elle soutient par ailleurs la politique déployée jusqu’à aujourd’hui et demande le renforcement de la règlementation sur les normes de commercialisation spécifique à chaque fruit ou légume.