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Accord d’association
La filière dénonce la signature de l’accord UE-Maroc

Les négociations Maroc-UE sont conclues. La filière française et espagnole se sent flouée. En Espagne et en France, les gouvernements sont sommés de ne pas ratifier l’accord.

« Nouvelle trahison et sacrifices à venir », c’est en ces termes que l’AOPn Tomate de France en commun accord avec Légumes de France a  réagi à l’annonce de la signature de l’accord Maroc-UE. Le 2 décembre, la Commission européenne avait en effet confirmé que la négociation du protocole agricole de l’Accord d’association entre l’UE et le Maroc était conclue*. Celui-ci prévoit l’établissement de contingents pour six produits sensibles (tomate, courgette, concombre, ail, clémentine et fraise). Pour la tomate, l’augmentation du contingent, fixé à 185 000 t, s’établit avec le présent accord à 257 000 t pour l’année 2013, soit une augmentation de 39 %, le contingent additionnel annuel s’établissant à 28 000 t. Pour la courgette, le contingent est doublé de 25 000 à 50 000 t, celui du concombre passe de 5 600 à 15 000 t. Pour l’ail, les volumes progressent de 1 500 t. Pour les fruits, le contingent clémentine progresse de 130 000 à 175 000 t. Pour les fraises, de nouveaux contingents sont ouverts : 3 600 et 1 000 t pour les mois d’avril et mai. Pour les autres produits, l’export vers l’UE est libre avec extension des droits de douane ad valorem, ce qui réduit de 30 % le prix d’entrée pour la quasi-totalité des fruits à noyau et raisin de table et les autres agrumes que la clémentine. Les réactions sont donc vives : « Avant d’accorder de nouvelles concessions, la moindre des choses aurait été de veiller à ce que les précédents accords ne soient pas détournés… de fortes présomptions de fraudes, dénoncées par nos collègues espagnols, pèsent sur le fonctionnement du présent accord ! », ajoute l’AOPn Tomate de France. La filière se sentant “trahie”, Angélique Delahaye, la présidente de Légumes de France, annule sa participation à la conférence du 9 décembre à Agadir sur la tomate du Maroc. En Espagne, la Fepex réagit vivement : « Certaines concessions ne sont pas acceptables pour le secteur espagnol. » Les producteurs de tomates des Canaries ont demandé que l’Espagne appose son veto à cet accord. Et la secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, Alicia Villauriz, a indiqué que cet accord n’était pas encore ratifié mais que l’UE pouvait survivre à des quantités plus élevées de tomates marocaines. Il manque en effet la ratification de l’accord par le Conseil des ministres Affaires générales. De leurs côtés, les producteurs de légumes de France demandent au gouvernement français de « refuser de signer cet accord désastreux ».

* Info mise en ligne le 2 décembre sur fldhebdo.fr

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