Bretagne
La filière de production d’endives bretonnes a démarré sa campagne 2009-2010
Avec une prévision de récolte de 8 000 à 8 500 t d’ici à la mi-avril, les endives représentent une offre de niche. Encore faut-il que le positionnement haut de gamme finisse par payer.
« Les prix des premiers jours de commercialisation de la filière endive bretonne ont été bons », fait remarquer Marc-Eric Pavillard, chef de produits à Prince de Bretagne, département marketing du Cerafel. Mais ils ont aussitôt été suivis d’une baisse de la valeur du marché, sous l’effet de la concurrence des bassins du Nord et du Sud de l’Europe autour de la batavia et de la laitue. « La production du Nord de l’Union européenne va s’achever mais nous attendons surtout le retour du froid pour augmenter la consommation d’endives », poursuit Marc-Eric Pavillard.
Mais au fait, de quoi parle-t-on ? D’une toute petite production à l’échelle française : 8 700 tonnes d’endives l’année dernière, et un prévisionnel cette année de 8 000 à 8 500 tonnes issues de trente-six exploitations – toutes situées dans le Nord-Finistère –, soit 7 % de la production française réalisée principalement dans la région Nord.
La Bretagne a été une plus grosse région de production, avec 20 000 tonnes et près de cent cinquante producteurs, au milieu des années 1990. Et puis les mauvaises années ont succédé aux mauvaises années.
En dépit d’un petit volume de production, le Cerafel parvient néanmoins à proposer une gamme complète, plutôt en moyen et haut de gamme. « Nous mettons donc l’accent sur “La Royale” qui est présentée en colis “cloche” ou colis lité de 5 kilos, et la “Royale de Bretagne” en sachets de 1 kilo en catégorie 1, tous les deux représentant 80 à 85 % de la production totale », explique le chef produit. Le reste concerne du premier prix, mais aussi des produits de diversification : bio, mini-légumes et Carmine, une petite endive de couleur rouge carmin.
Le secret espoir de Marc-Eric Pavillard, même s’il ne l’exprime pas ainsi, c’est que les premières estimations de chute de la production en France (- 20 % cette année ?) se confirment. En quel cas, la valeur des endives s’en trouverait augmentée. Les Bretons écoulent leurs endives en Bretagne pour 65 à 80 % environ, le reste en France sur le gros et le détail.