Congrès international du chou-fleur
La filière chou-fleur veut répondre aux attentes des consommateurs et distributeurs
280 personnes de huit pays ont participé les 10 et 11 décembre à Saint-Pol-de-Léon au deuxième Congrès international Chou-fleur, organisé par le CTIFL et le Cerafel.
En 2013, l'Europe a produit 1 245 000 t de choux-fleurs sur 81 200 ha. En dix ans, les surfaces ont diminué de 20 %, avec une baisse dans tous les pays. La France reste le premier pays producteur, avec 17 600 ha et 280 000 t, dont 83 % en Bretagne, suivie de l'Italie (11 000 ha), du Royaume-Uni (9 500 ha), de la Pologne (9 000 ha), de l'Espagne (6 000 ha), de l'Allemagne (5 000 ha), de la Belgique (4 540 ha). « La consommation diminue au profit du brocoli », constate Matthieu Serrurier, du CTIFL. En France, 48,5 % des volumes sont exportés, surtout en Allemagne et au Royaume-Uni. Et l'offre française est reconnue pour sa qualité et sa régularité. Même si les ventes augmentent en Belgique, Pologne, Suisse, Norvège..., les exportations ont diminué de 19 % en dix ans. En cause, la baisse de consommation (Allemagne et Royaume-Uni) et la forte volatilité des prix. « Les distributeurs allemands veulent des prix à la semaine, voire à deux semaines, souligne Claude Friederich, de la société d'importation Kolla. Des prix fixés au jour le jour au cadran ne leur conviennent plus et les amènent à se tourner vers l'Espagne et l'Italie et à vouloir contractualiser. » « Nous avons créé des ventes en option qui permettent d'avoir un prix pour la semaine suivante, précise Joseph Rousseau, président du Cerafel. Mais la pousse du chou-fleur est sensible à la météo. Le cadran permet de ne pas être déconnecté de la réalité. » Le deuxième débouché pour la France est le marché du frais français (39 % des volumes). « Là aussi, les ventes diminuent, indique Matthieu Serrurier. La part d'acheteurs âgés est plus élevée que pour les autres légumes. » Des efforts de diversification ont été faits et doivent se poursuivre sur les choux-fleurs de couleur et les choux-fleurs bio, dont la consommation augmente. « Le gros calibre du chou-fleur français est un frein, estime Elodie Gardan (Carrefour). Il faudrait s'orienter vers des calibres moyens, plus adaptés aux petits ménages, et développer les produits adaptés au snacking... »
