La filière Châtaigne du Sud-Ouest se lance dans une démarche qualité
La filière châtaigne du Sud-Ouest a décidé de s’organiser, et elle ne fait pas les choses à moitié. Pour ces producteurs d’Aquitaine, de Midi-Pyrénées et du Limousin qui disposent de vergers “modernes, mécanisables, irrigables”, la châtaigne est plus qu’une simple production d’appoint. La production française est essentiellement tournée vers le marché du frais, celui qui valorise le mieux. C’est cet avantage qu’ils souhaitent conserver. C’est pour y parvenir qu’ils décident de se lancer dans une démarche qualité.
La première étape est déjà engagée : c’est la création, le 24 février dernier, de l’Union interprofessionnelle châtaigne Périgord-Limousin-Midi-Pyrénées. Cette interprofession regroupe les syndicats de producteurs de cinq départements, les quatre OP châtaignes du comité BGSO et les six principaux expéditeurs de la région.
Rédaction d’un cahier des charges
C’est à partir de cette interprofession que vont se lancer les démarches qualité. Deux ont été retenues : l’IGP et le Label Rouge.
Présidée par Bertrand Guérin, agriculteur à Montpazier en Dordogne, l’Union interprofessionnelle va rapidement s’atteler à la tâche. Aidée par le BGSO, et sa structure Valorhea, elle va commencer la rédaction des cahiers des charges, une entreprise où chaque intervenant de la filière sera associé. “Le but de l’IGP est de protéger le nom Périgord-Limousin, explique Bertrand Guérin. Celui du Label Rouge est de valoriser le haut de gamme”. Quatre variétés seraient essentiellement concernées par le Label Rouge : Montagne, Bourrue de Juillac, Rouge de Betizac et Mariboule. Les signes de qualité sont espérés pour la récolte 2008.
La France produit quelque 7000 t de châtaignes, dont 2 500 t dans le grand Sud-Ouest et 1 900 t dans les six départements de la zone de l’Union interprofessionnelle.