Champignon
La filière champignon s’inquiète
Baisse de la production et recomposition entre pays producteurs, le bilan de campagne 2006 du champignon de Paris fait ressortir une situation délicate.
Le 21 juin dernier s’est tenue l’Assemblée générale conjointe de l’Association Nationale Interprofessionnelle des Champignons de Couche (ANICC) et de la Fédération nationale des Syndicats Agricoles de Cultivateurs de Champignons (FNSACC). Le rapport économique de l’année 2006 met en évidence une situation délicate qui suscite des inquiétudes auprès des acteurs de la filière. La cessation d’activité de nombreuses caves en France a conduit à une baisse de la production de champignon frais de l’ordre de 38 % en dix ans. Le déficit européen des échanges s’est encore accentué, en raison de la progression des importations (+ 23 %). Le Royaume-Uni reste quasiment le seul client de la France malgré une forte diminution des exportations sur ce pays. La part de marché des Pays-Bas, premier fournisseur de la France, s’est érodée en raison de la croissance de très forte amplitude des livraisons polonaises qui enregistrent une augmentation de 78 % depuis 2004, profitant d’un net avantage comparatif en matière de coût de main-d’œuvre. Concernant la consommation, 2006 va également de pair avec une baisse des achats de champignons frais (- 5 %) due à une perte d’acheteurs (- 5 %), un niveau moyen d’achat à la baisse (- 4 %) accompagné d’une augmentation du prix moyen (+ 2,5 %). A noter qu’avec 75 % du total produit, la transformation reste le premier débouché de la production française de champignons de Paris.