Guadeloupe
La filière banane contrainte de suspendre ses exportations
La filière banane contrainte de suspendre ses exportations
C’est une éruption, le 11 février, de la Soufrière de Montserrat, une île située à 80 km de Pointe-à-Pitre, qui est à l’origine de cette situation inédite. Pendant près de 24 heures, à partir à 16 heures, un nuage de cendres s’est déposé sur la Guadeloupe, sur une couche de plusieurs millimètres (plus de 500 kg/ha de cendres). Toute la bananeraie et les autres cultures (melon…) ont été recouvertes de cendres. Et comme il n’a pas plu depuis ce 11 février, les cendres continuent à reposer sur les bananiers. Si la qualité nutritive et gustative des bananes n’est pas altérée, les cendres abîment les fruits et les rendent impropres à la consommation. « Face aux exigences du marché, les producteurs ne peuvent se permettre de vendre leurs bananes dans cet état », explique Philippe Ruelle, directeur de l’UGPBAN. La production sur la période 15 février-6 juin, soit plus de 20 000 t, ne sera pas commercialisée. Ces pertes en récoltes devraient être éligibles à une indemnité au titre des catastrophes naturelles. Une solution est envisagée avec la filière élevage pour trouver une utilisation des fruits. Aucun ouvrier travaillant dans les bananeraies ne devrait subir une mesure de chômage technique. Pendant ces trois mois, le marché français continuera à être alimenté par la Martinique.